4.9 - Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons posé les bases d’une ontologie spatiale qui nous permettra, au chapitre 5, de donner des descriptions formelles de la signification des différentes prépositions spatiales dans les différentes langues que nous étudions. Sur la base des travaux de Casati & Varzi (1995, 1999), nous avons proposé une ontologie spatiale incluant une méréologie, une topologie, une morphologie et une théorie de localisation. Cette ontologie est absolument indépendante de toute orientation, mais nous avons montré à la fin de ce chapitre, comment elle permet de donner un contenu formel précis à différents principes spatiaux qui permettent d’isoler un objet en tant que tel, comment elle permet d’expliquer le lien entre les systèmes perceptuels QUOI et OU, comment on en retrouve certains principes dans l’ontologie temporelle la mieux établie à l’heure actuelle, c’est-à-dire celle de Vendler, et enfin comment l’application des différents cadres de référence proposés par Levinson permet d’y ajouter les orientations qui sous-tendent les prépositions dites projectives, les prépositions topologiques se suffisant en grandes parties de l’ontologie spatiale elle-même. Enfin, nous avons montré comment se calculait l’orientation temporelle, et quels étaient ces points de similitude et la différence que lui vaut l’unidimensionnalité du temps quant au calcul de l’orientation à savoir la nécessité de deux points d’ancrage (le point de référence et le point de la parole).

Nous sommes maintenant suffisamment armés pour passer à l’analyse des prépositions et de leurs emplois spatiaux et temporels en français (dont on se rappellera qu’il constitue notre langue de base) ainsi que dans les autres langues que nous examinons dans cette thèse.