Commençons par les exemples attestés :
La proximité entre lors de et au moment de est grande, ce qui se manifeste par exemple par le fait que, dans les exemples ci-dessus, la substitution de l’une des deux prépositions à l’autre est possible sans changement de sens. On peut donner une première version informelle du sémantisme de ces prépositions en disant que dire que e lors de/au moment de y, c’est déterminer sur la ligne du temps un intervalle borné (y) à l’intérieur duquel on situe l’éventualité e. e peut être plus vaste que y — exemple (232) —, plus petit que y — exemples (233)-(235) — ou le rapport de taille peut être indéterminé — exemple (239). Dans cette mesure, dire que e est inclus dans y ne serait pas exact : il y a des cas où l’on serait tenté de dire que y est inclus dans e (lorsque e« déborde » de y). Tout ce que l’usage de e lors de/au moment de y garantit, c’est qu’il y a au moins une partie de la région de y où une partie de e est exactement localisée (sachant que la notion de partie est employée ici dans son sens méréologique et où elle ne correspond pas nécessairement à une partie propre).
Le fait que l’éventualité dénotée par e puisse avoir avec y les relations de taille évoquées plus haut nous incite à penser que la notion de localisation générique nous sera utile pour sa définition :
(x est génériquement localisé à y est égal par définition à il existe z, il existe w tel que z est une partie de x et w est une partie de y et z est exactement localisé à w)
Proposons maintenant une définition (commune) des prépositions lors de/au moment de :
Définition de lors de/au moment de : elors de/au moment de y =df GLe(ry)
(e lors de/au moment de y est égal par définition à e est génériquement localisé à la région de y)
Passons maintenant aux deux dernières prépositions temporelles.