7.1.2 - L’approche optimaliste

Observons maintenant le phénomène de pendant spatial et de pour temporel dans le cadre de la Théorie de l’Optimalité. Rappelons que, selon cette théorie, l’existence de tout signe linguistique dépend du conflit (fondamental dans toute grammaire) entre la force de marquageet la force de fidélité.

Comme on l’a vu au sixième chapitre, si la force de fidélité gagne, on obtient des contrastes lexicaux (par exemple une préposition marquée comme po) et si c’est la force de marquage qui l’emporte, on ne les a pas et l’interprétation dépend davantage du contexte (le sens additionnel doit être inféré, cf. Sperber & Wilson 1986).

Selon nos analyses, une préposition x dont le sens serait pendant spatial serait absolument superflue, car le complément qu’elle régit ne peut pas être un vrai complément spatial.

Quant au phénomène de l’opposition pendant/depuis/pour temporel, il exprime justement le besoin de marquer la différence entre borne droite existante et actualisée/pas de borne droite/borne droite existante mais non-actualisée. C’est donc la force de fidélité qui gagne en français. Observons maintenant la situation dans d’autres langues.