7.1.4 - Bilan

Dans la première partie du septième chapitre, nous avons analysé les usages spatiaux des prépositions temporelles en français et nous avons comparé les résultats avec la situation dans les autres langues sur lesquelles nous travaillons dans cette thèse. Le fait que les prépositions lors de et au moment de ne puissent jamais avoir d’usages spatiaux s’explique facilement par leur structure sémantique : vu qu’elles renvoient explicitement au moment dans le temps où un événement a eu lieu, il est impossible de leur attribuer un complément spatial.

Quant aux emplois des prépositions pendant et durant avec des régimes spatiaux, tels que route ou kilomètres, on les justifie par la relation physique entre le temps écoulé et l’espace parcouru. En d’autres termes, on représente le temps écoulé par l’espace parcouru. C’est pourquoi le complément de lieu réfère toujours à un chemin ou une unité de mesure d’espace.

Après cette conclusion, une question légitime se présente : est-ce que les groupes prépositionnels du type pendant + route sont vraiment des compléments de lieu ? A notre avis, la réponse est négative : il s’agit toujours d’un complément de temps, mais le temps y est implicite, à savoir donné indirectement. Dans la section contrastive, nous avons observé l’existence de pendant spatial et de pour temporel dans les langues que nous analysons dans cette thèse. Finalement, nous avons commenté les résultats dans le cadre de la Théorie de l’Optimalité.