7.2.3 - Sur et sous : la dimension contrastive

7.2.3.1 - Les résultats

Selon nous, relativement à leur façon d’utiliser les prépositions sur et sous, les langues observées peuvent être divisées en deux groupes :

  1. Sur et sous n’ont aucun usage temporel : c’est le cas du swahili, du kikuyu, du louo, de l’arabe et du japonais ;
  2. Sur, et dans certaine mesure sous, sont employés pour désigner des relations temporelles : tel est le cas de l’anglais et du serbe (ainsi que de toutes les autres langues slaves). Manifestement, on est devant deux situations extrêmes, différentes de celle qu’on a observée en français.

Citons d’abord les équivalents des prépositions sur et sous dans le premier groupe.

En swahili, on a juu ya (sur) et chini ya (sous), en kikuyu, iguru (sur) et thi (sous), en japonais no ve ni (possessif dessus locatif) et no shita ni (possessif dessous locatif), en arabe on a fauk (sur) et taht (sous), enfin, en louo, ewiye (sur) et ebuoye (sous). Les tests linguistiques effectués montrent que ces prépositions n’ont pas d’usage qu’on peut classer comme temporel.

Passons aux usages des prépositions grosso modo équivalentes à sur et sous en anglais et en serbe. Ils méritent une analyse exhaustive.