Conclusion

9.0 - Introduction

Dans cette thèse, nous avons analysé les usages standard des prépositions dites spatiales, temporelles et spatio-temporelles en français et dans d’autres langues. Nous avons essayé de définir leurs sémantismes en nous servant des prédicats méréotopologiques et de la théorie de la localisation (cf. Casati & Varzi, 1995, 1999) et des relations liées aux cadres de références (cf. Levinson, 2003, Jackendoff, 1996). Une fois que le sémantisme d’une préposition est bien défini, il est facile de comprendre la variété de ses usages standard (spatiaux, temporels ou spatio-temporels), ainsi que de comprendre l’existence ou l’inexistence de ses usages non-standard (pour les prépositions strictement spatiales, il s’agit des usages temporels et pour les prépositions temporelles, il s’agit d’usages avec des compléments spatiaux). Ajoutons qu’un certain nombre d’usages non-standard peuvent s’expliquer grâce au mécanisme génératif de la coercion (Pustejovsky, 1995). Enfin, notre étude contrastive montre que les différences entre les langues analysées ne reposent pas sur des différences dans la cognition du temps et de l’espace et que ces différences linguistiques peuvent être expliquées à partir des principes de la Théorie de l’Optimalité (Prince & Smolensky, 1993). Dans les langues, dans certains cas, c’est la force de fidélité et, dans d’autres, c’est la force du marquage qui l’emporte, i.e. une certaine relation (spatiale ou temporelle) peut ou non être explicite (dans le second cas, on l’infère grâce aux informations contextuelles).