Le 31 décembre 1903, le syndicat des communes de banlieue pour le gaz est autorisé par décret en Conseil d'Etat. Outil de gestion autonome, assurant la surveillance de la distribution du gaz au profit des communes, le Syndicat est, à l'inverse de la Conférence intercommunale, doté d'une personnalité civile propre. Les communes lui délèguent leurs compétences en matière de contrôle de la concession du gaz.
L'extension du périmètre territorial du syndicat est relativement limité avant 1914 ; seules quelques communes le rejoignent, essentiellement situées sur les marges territoriales en Seine-et-Oise (voir cartes p. 591 à 592). Dans le département de la Seine, la première couronne est relativement bien représentée : ce sont les communes qui ont signé des traités anciens avec la Compagnie parisienne. Par contre, l'extension du territoire desservi par la société ECFM dépasse largement celui du syndicat (voir carte 15 p. 592) : il s'agit souvent de communes jusqu'ici dépourvues de canalisations ou ayant signé avec l'une des multiples petites sociétés gazières autonomes que la société ECFM rachète ou contrôle progressivement 1385 . Ainsi, Orly ne dispose d'aucun réseau gazier avant le début des années 1910, et Suresnes est desservie par la société des usines à Gaz du Nord et de l'Est à laquelle ECFM se substitue en 1908 1386 . La société étend son emprise essentiellement en Seine-et-Oise, d'une part à proximité de l'usine de Gennevilliers, d'autre part vers la plaine du Vexin français.
Archives EDF, boîte 624001, registre des procès verbaux des Assemblées générales, 1901-1917.
Archives EDF, idem.