1. Que fête-t-on en banlieue parisienne ? Pratiques festives jusque dans les années 1880.

La littérature locale parue avant 1945 1625 , comme les études plus récentes portant sur les traditions propres à certaines professions – les blanchisseuses par exemple 1626  ‑ confirment l'importance des fêtes dans la vie locale, en signalant deux formes : d'une part, les fêtes communales, qui ont lieu en général une fois par an, et qui peuvent durer plusieurs semaines ; d'autre part, les fêtes de corporation ou de métiers, dont les pratiques sont mieux connues car souvent conservées par la mémoire locale, mais dont les archives municipales ne gardent que très peu de traces.

Fête communale ou patronale se déroulent souvent sur plusieurs semaines, car les festivités proprement dites ont lieu les samedi et dimanche. Durant trois semaines en octobre à Vanves ou à Bagneux, de nouveau trois semaines en juin à Vanves pour la "fête printanière", en mai à Malakoff, les rues sont pavoisées et les baraques des marchands forains occupent une partie de l'espace urbain.

Notes
1625.

Toulouze E., Maugarny Camille Albert, Histoire de Montrouge, Montrouge Impr. L. Bayer, 1905, tome 1.

1626.

Cerfberr, G. "les blanchisseurs dans la banlieue sud- et sud-ouest, Seine et Seine et Oise en 1892", publié dans Almanach de la Rive Gauche, 1892, édition commentée dans Bulletin de la société folklorique d'Ile-de-France, mai 1956, pp. 828-836 ; Lecotté, R. "Folklore des Blanchisseurs parisiens", Bulletin de la société folklorique d'Ile-de-France, 1955, pp. 706-711 ; catalogue de l'exposition de l'Ecomusée de Fresnes ; Segalen, M. "Ethnographie, sociétés, cultures", in Burgel, Segalen (dir.), Hauts-de-Seine, Bonneton, 1990, pp. 145-146.