Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale des Sciences Humaines et Sociales
Institut d’Etudes Politiques de Lyon
Centre de Politologie
Permanences et mutations dans la conduite de l’action publique.
Le cas des politiques d’implantation universitaire dans l’agglomération lyonnaise (1958-2004)
Thèse de doctorat de Science politique
Dirigée par Gilles POLLET
Présentée et soutenue publiquement le 17 décembre 2004
Devant un jury composé de :
Joseph FONTAINE, Professeur de science politique, Université Jean Monnet de Saint-Etienne.
Christine MUSSELIN, Directrice de recherche au CNRS, C.S.O.
Gilles POLLET, Professeur de science politique, IEP de Lyon.
Didier RENARD, Professeur de science politique, Université Lumière Lyon II.
Jean-Claude THOENIG, Directeur de recherche au CNRS, G.A.P.P., ENS Cachan.

Mes remerciements vont, en tout premier lieu, à Gilles Pollet, qui au cours de la réalisation de ce travail, mais aussi tout au long de mon parcours universitaire a su me prodiguer de judicieux conseils et de nombreux encouragements. Ils vont également à Claude Journès et à Didier Renard qui, les premiers, m’ont fait confiance et m’ont permis de m’initier au métier d’enseignant. Je remercie également les personnes interviewées qui ont accepté de m’accorder de leur temps et qui, par leur bonne humeur, ont souvent égayé la réalisation de ce travail. Je remercie enfin et surtout tous ceux qui m’ont supporté depuis l’entame de ce long travail : mes parents, Valérie, Thierry, David, Nicolas. Et Anne, évidemment, sans qui la réalisation de ce travail aurait été impossible.

Résumé

En prenant l’exemple de deux projets d’implantation universitaire conduits dans l’agglomération lyonnaise, ce travail tente de prendre la mesure des changements qui affectent l’action publique des années 1960 aux années 2000. La période d’analyse retenue est marquée par l’entrée, dans la période contemporaine, des exécutifs des collectivités territoriales dans les réseaux d’action publique qui gouvernent les politiques d’implantation universitaire. Pour autant si les programmes sont co-financés, leurs objectifs ne sont pas co-construits. Ce sont en effet les présidents d’université et le recteur d’académie qui voient leur influence la plus confortée par rapport aux années 1960. Le pouvoir préfectoral, à l’inverse, est en recul. Au niveau central, ce sont essentiellement les instances interministérielles qui perdent l’influence dont elles disposent dans les années 1960. Les services centraux du ministère de l’Education nationale ne sont que modéremment affectés par l’inclusion des collectivités territoriales dans les politiques d’implantation universitaire. Comme dans les années 1960, c’est l’entourage proche du ministre qui, à l’inverse des directions d’administration centrale, dispose d’un pouvoir d’influence sur la conduite de ces programmes. Paradoxalement, la polyarchie institutionnelle croissante du réseau ne se traduit pas par un affaiblissement de la capacité de ses membres à établir des compromis. Si c’est seulement dans l’urgence que les membres du réseau agissent dans les années 1960, ils parviennent dans la période contemporaine à établir des compromis plus durables qui aboutissent cependant à une inflation du nombre d’opérations financées.

Mots-clefs : U2000, U3M, université, collectivités territoriales, ministère de l’Education nationale, contrat de plan.

Abstract

This work tries to take the measure of change in public policy beetwen 1960’s and 1990’s from the example of two single projects of building universities in Lyon and its suburbs. During this period, local authorities get in policy networks wich govern this programs. However, local political leaders’s influence is not proportional to their financial participation. The inclusion of local authorities in policy networks is profitable essentially to the rector and the presidents of universities. Prefect’s inflence with this programms is in decline. At the central level, the intersectorial commitee (the « Commissariat général au plan » and then the DATAR) loose power comparing to the 1960’s. This loss of power doesn’t characterize the National Education Department. The minister and his entourage keep their power where as central directions are not yet influent. The capacity to come to an agreement is not affected by the polycentrism of the policy networks. If their members are only able to act in urgent situations in the 1960’s, their interests are much integrate in the contemporary period. The agreement’s building is nevertheless inflationnist and concerns only marginal aspects of the policy.

Key words : U2000, U3M, french universities, local authorities, french National Education Department.