Chapitre 3. Le centre en recul ?

Nous l’avons vu, les instances centrales effectivement impliquées dans le réseau d’action publique changent entre les deux périodes étudiées. Les services centraux du ministère de la Construction ne participent plus au réseau. Dans les années 1960, leur intervention se limite à transmettre à la périphérie des demandes politiques sur la gestion du dossier de Lacroix Laval. N’affectant nullement la conduite du projet ni dans un sens favorable, ni dans un sens contraire, le pouvoir des services centraux du ministère de la Construction n’est pas ici analysé 363 . La disparition du Commissariat général au plan et son remplacement par la DATAR dans la période contemporaine sont lourds de conséquences. Ce changement dans les instances interministérielles impliquées n’est pas une substitution d’une instance à une autre. Il se traduit par un recul de la capacité des instances interministérielles à peser sur la détermination des objectifs des politiques d’implantation universitaire effectivement conduites dans l’agglomération lyonnaise (section 1). Les services centraux du ministère de l’Education nationale semblent mieux résister aux effets de l’inclusion des collectivités territoriales dans les réseaux d’action publique étudiés (section 2).

Notes
363.

Nous avons en effet vu en première partie que les services centraux du ministère de la Construction ne font que relayer les interventions politiques qui tentent de défendre les intérêts du propriétaire des terrains Mathieu Franchini. Voir supra.