Chapitre 4. Vers un pouvoir périphérique sectoriel ?

Le pouvoir de certains acteurs centraux est donc en recul sur la période d’analyse retenue. Il convient maintenant de cerner l’évolution de l’influence de la périphérie sur les deux projets pour questionner l’hypothèse d’un glissement du pouvoir vers la périphérie du réseau dans la période contemporaine. Le recul des acteurs interministériels au niveau central amène l’analyste à questionner le rôle des acteurs porteurs d’une logique transversale (élus locaux et préfet) dans la construction des objectifs des politiques d’implantation universitaire.

La comparaison entre la conduite des deux projets atteste de changements très importants dans le pouvoir des acteurs périphériques. Les services déconcentrés de l’Etat sont très diversement affectés par les évolutions de la forme du réseau d’action publique (section 1). Les exécutifs des collectivités territoriales peinent à s’affirmer comme des acteurs influents du réseau d’action publique étudié (section 2). Les universitaires à l’inverse voient leur pouvoir sur la définition des objectifs largement conforté dans la période contemporaine (section 3).