En 1849, les inondations puis la grêle ravagent les récoltes de maïs, de regain, de haricots, de pommes, de châtaignes, de noix, et les jardins. La perte s'élève à 1 200 francs pour les trois métayers de Sarrola, Halchua, et Manchotenborda, tous qualifiés de "misérables", et à 800 francs pour Haranederrea : soit 40% pour le propriétaire-exploitant85.
Au recensement de 1851, Haranederrea dispose d'une abondante main-d'oeuvre familiale et domestique. Baptiste Heuty et Marie Sougarret, tous deux âgés de 55 ans, ont trois enfants de dix à seize ans. Ils sont aidés par quatre domestiques d'exploitation : deux jeunes gens et deux jeunes filles âgés de 19 à 27 ans. Avec Jean Sougarret, le frère célibataire recensé comme charpentier, la maisonnée compte dix personnes. Sarrola est exploitée par une famille nombreuse de métayers : deux adultes et six enfants, dont cinq sont en âge de travailler. A Halchua, la main-d'oeuvre est plus réduite : deux adultes et un enfant de quinze ans. Manchotenborda est habitée par une famille d'artisans qui ne consacre à l'exploitation qu'une partie de son temps : le père et le fils aîné sont forgerons, la fille couturière, les cadets journaliers. Gainecoetchea enfin n'est pas recensée. Mesurée à l'aide des coefficients de force de travail, l'exploitation du propriétaire couvre ici encore 42 % de la propriété86.
La taxe sur les communaux payée en 1853 confirme cette évaluation. Sarrola, la principale métairie, y contribue pour 5 francs, Halchua et Manchotenborda pour 1,5 franc chacune, Gainecoetchea pour 0,5 franc, et Haranederrea pour 8 francs, soit 48 %. Sa superficie est donc sensiblement la même qu'en 1834.
Arch. com. Ascain : Etat des pertes éprouvées par l'inondation du 16 juillet 1849. Etat des pertes par la grêle du 4 septembre 1849.
Voir tableau des coefficients en annexe du chapitre 1.