Des successions tardives

Aussi les successions ne se conforment-elles pas au modèle pyrénéen. Les parents ne désignent pas d'héritier, mais gardent la maison pour leurs vieux jours tandis que les aînés doivent s'établir ailleurs.

1ère génération

A la mort de Jean Larregain en 1828, il reste sept enfants survivants. Aucune disposition n'a été prise pour organiser la succession. En revanche, tous les aînés ont été établis. Les trois fils ont tous été d'abord marins comme leur père, avant d'épouser des blanchisseuses et une couturière. L'aîné, Jean, a pu grâce à son pécule accéder au statut de propriétaire d'une petite exploitation de 1,5 hectare. Arnaud, charpentier de marine, s'est installé comme charpentier à Ascain. Pierre enfin abandonne à son tour la marine en 1830 pour devenir métayer, puis s'embarque à nouveau pendant son veuvage. Les trois filles sont également mariées à des marins ou des artisans.

C'est Laurent, le plus jeune, qui sera le successeur : à 27 ans, lui seul n'est pas encore établi. En 1832, avant de se marier, il achète à ses frères et soeurs leurs parts de la propriété pour la faible somme de 360 francs. Mais sa mère en garde l'usufruit. Il reprend alors la métairie de ses beaux-parents : il devra attendre le décès de sa mère en 1836 pour prendre la succession de Milorbaïta.