On retrouve les mêmes caractéristiques à la génération suivante. Laurent disparaît dès 1842, à 41 ans, laissant sa femme Jeanne Elissalde avec cinq enfants, "un chétif mobilier", et une dette de 200 francs sans doute contractée pour dédommager ses frères et soeurs. Par testament, il a pris soin de réserver à sa femme 1/4 de sa succession, mais il n'a pas choisi d'héritier.
Dès 1859, à 50 ans, Jeanne a établi trois de ses quatre enfants survivants. Seul Ganischumé, matelot, est toujours célibataire et domicilié chez sa mère. Jean, charpentier et locataire d'une micro-exploitation, est marié à une couturière, fille d'un métayer d'Ascain. Marie vit à Bordeaux où elle est mariée à un employé. Marie-Galant enfin épouse un douanier de vingt ans son aîné, en échange de ses 800 francs d'économies, et d'une dot de 700 francs constituée par sa mère en avancement d'héritage138.
Jeanne Elissalde a ainsi cherché à caser au mieux ses enfants, en particulier ses deux filles dont elle assure la promotion sociale en les mariant avec des employés. Elle paie même très cher le mariage avec un douanier : une dot au-dessus de ses moyens qui l'oblige à s'endetter et provoque en définitive la vente de la maison.
Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 15572 : vente du 5 mai 1817. III-E 15558 : vente du 3 avril 1832. III-E 15599 : testament du 3 novembre 1842. III-E 15608 : contrat de mariage du 16 novembre 1859.
Arch. dép. Pyrénées Atlantiques 247-Q 9 : mutation par décès du 8 février 1829.
Arch. com. Ascain : registres d'Etat civil.
Archives de l'enregistrement. Bureau de Saint-Jean-de-Luz : mutation par décès du 26 avril 1842.
Archives de la Marine, bureau de Rochefort, 15-P-3 / 34 et 77 : matricules des gens de mer.