A la croisée de trois destins familiaux

Les Chardiet : déclin d'une famille de marins

Martin Chardiet disparaît en mer dans un naufrage en 1859, peu de temps après avoir perdu sa femme en 1856. Ils laissent à leurs trois enfants survivants une propriété indivise. Le deuxième, mousse en 1850, a renoncé très vite à la profession de marin pour devenir charpentier. Il a quitté Ascain pour Saint-Jean-de-Luz en 1856, puis s'est installé à Terre Neuve. La troisième quitte également Ascain peu après : longtemps domestique à Urrugne où on la trouve en 1864 puis en 1873, elle est mariée à Paris en 1884. Ne reste à Urritxaga que l'aînée, Etiennette, couturière et célibataire.

Or la maison est lourdement hypothéquée : depuis 1834, pour des raisons inconnues, les parents puis le fils ont accumulé les dettes. En 1864, les deux soeurs se séparent d'Urritxagacoborda et se libèrent de leurs dettes. Urritxaga sera vendue à son tour en 1904, après le décès d'Etiennette restée célibataire149.

Notes
149.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 15590 : obligation du 2 décembre 1834. III-E 15601 : obligation du 25 janvier 1844. III-E 15602 : obligation du 4 février 1845. III-E 17554 : quittance du 9 décembre 1851. III-E 17555 : obligation du 3 décembre 1852. III-E 17557 : obligation du 17 janvier 1854. III-E 15613 : vente du 31 août 1864, levée d'hypothèque du 21 octobre 1864 et caution du 3 novembre 1864. III-E 15622 : obligation du 3 mai 1873. III-E 15633 : reconnaissance de dette du 25 janvier 1884.

Archives de l'enregistrement. Bureau de Saint-Jean-de-Luz : mutations par décès des 25 janvier 1859, 4 avril 1861 et 17 août 1904.

Archives de la Marine, bureau de Rochefort, 15-P-3 / 77 et 85 : matricules des gens de mer.