Jean Mauléo, qui devient propriétaire d'Ansorloa en 1834, est issu d'une lignée de marins d'Ascain. Seul enfant survivant d'un capitaine de navire423, il dispose dans la commune d'un important réseau professionnel, au sein duquel se sont noués des liens de parenté. Ses quatre cousines ont toutes épousé des marins, avec lesquels il entretient des relations suivies : il fait appel à eux comme témoins lors de son mariage, puis de ceux de ses enfants424. Loin d'être des marginaux, ces marins occupent par ailleurs pendant toute la première moitié du siècle une place élevée dans la hiérarchie villageoise : presque tous sont membres du conseil municipal, où Jean Mauléo obtient lui-même un siège en 1826425.
Au statut de marin, la génération précédente en effet a ajouté celui de propriétaire foncier. Les grands-parents de Jean Mauléo possédaient déjà une maison dans le bourg, avec son jardin et un labour, ses chênes sur un terrain communal, et sa place à l'église426. Ils ont établi à Ascain leurs trois fils. Les deux oncles de Jean Mauléo ont épousé les héritières de deux maisons importantes, Harispea et Errebira, qui comptent chacune cinq hectares de cultures en 1832. Son père en revanche n'a fait l'acquisition que d'une très petite exploitation, Marimartinenea, pourvue d'une unique parcelle de labour de 11 ares427.
Voir en annexe : descendance de Dominique Mauléo et Dominica Durquiet (10).
Arch. dép. Pyrénées Atlantiques 247-Q 7 : mutation par décès du 6 septembre 1816.
Archives de la Marine, bureau de Rochefort, 15-P-3 : matricules des gens de mer. Arch. com. Ascain : registres des mariages.
Arch. com. Ascain : registres des délibérations municipales.
Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 15581 : vente du 29 décembre 1825.
Arch. com. Ascain : matrices cadastrales.