C'est un nouveau partage qui vient agrandir l'exploitation à la génération suivante. Jean Mauléo et Marie Salaberry, qui ont quatre enfants, marient leurs deux aînés en 1848 et 1849. On ne connaît pas les clauses de ces mariages, à nouveau passés sans contrat écrit. Mais au recensement de 1851, l'aîné Pierre est installé chez ses beaux-parents, tandis que sa cadette Marianne cohabite avec ses parents à Ansorloa : c'est donc le gendre, recensé comme métayer de ses beaux-parents, qui a été choisi comme successeur.
Le choix du gendre s'inscrit dans la stratégie foncière d'Ansorloa. Christophe Teillary en effet est d'une part le fils d'un voisin immédiat, d'autre part un parent proche : sa mère Sabine Mauléo est la cousine germaine de Jean Mauléo. Consanguinité et proximité géographique autorisent alors entre les deux maisons un type d'arrangement rarement pratiqué : Christophe Teillary reçoit en 1862 une partie d'Harispea, l'exploitation de ses parents, soit quatre parcelles de prés et de labours435. Pour la modique somme de 135 francs, cette génération fait encore l'acquisition de trois parcelles de communaux en 1880436 : l'ensemble de la propriété atteint alors près de sept hectares.
Cette transaction non plus n'a pas fait l'objet d'un contrat notarié, mais elle est portée au cadastre. La déclaration de mutation par décès de Christophe Teillary indique seulement que les quatre parcelles qui constituent ses biens propres lui proviennent "de ses auteurs". Arch. com. Ascain : matrices cadastrales. Archives de l'enregistrement. Bureau de Saint-Jean-de-Luz : mutation par décès du 27 novembre 1885.
Arch. com. Ascain : matrices cadastrales. Archives de l'enregistrement. Bureau de Saint-Jean-de-Luz : mutation par décès du 27 novembre 1885.