Lorsqu'il prend la succession de Sansoenea en 1815, Jean Larteguy (1788-1856) bénéficie d'un double avantage. Seul héritier de son père tôt décédé, il prend très jeune la direction effective de l'exploitation : moyennant son gîte et son couvert, sa mère lui abandonne son droit d'usufruit lors de son mariage587. Surtout, il n'a pas de cohéritiers à indemniser et la dot de 3 000 francs, dont 2 100 francs en numéraire, apportée par son épouse Marie Haran peut être entièrement investie dans l'exploitation.

Notes
587.

Jeanne-Marie Etcheverry abandonne à son fils la jouissance de la moitié des biens de son mari "pour et moyennant 24 décalitres de mays ou millocq et 16 décalitres de froment [...] chaque année pendant sa vie [...] Il sera permis à la même Etcheverry de prendre dans le jardin de son fils toutes les légumes qu'elle aura besoin, de mettre son pot à son feu, de boire de son cidre, de se servir de tous les ustensiles de cuisine, d'exploiter la chambre qu'elle occupe présentement avec son lit, de tenir un cochon à la porte et six poules." Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 8874 : contrat de mariage du 24 juillet 1815.