Il faudra aux Larteguy une beaucoup plus longue patience pour s'approprier peu à peu les terres des micro-exploitations voisines. La forge de Jean Acheritogaray, propriétaire de Mougnoteguia (1,8 hectare), cesse ses activités à la fin des années 1840. Le forgeron devenu journalier et son fils tisserand doivent emprunter 600 francs à Pierre Larre en 1845, puis se défaire d'une pâture l'année suivante. En 1849, pour payer ses dettes, Jean Acheritogaray se résout à vendre à Sansoenea un pré et un labour qui viennent prolonger les parcelles achetées en 1845598. Mais, grâce à un arrangement familial, Mougnoteguia échappe pour une génération encore à la convoitise de ses voisins : Jean Acheritogaray vend à son neveu Pierre Dumon, charpentier, la moitié de sa micro-exploitation de 42 ares599. La maison, divisée en appartements, abrite jusqu'à cinq ménages de cousins, tous artisans ou journaliers600.

Notes
598.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 8881 : vente du 23 février 1849.

599.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 8883 : vente du 2 octobre 1854.

600.

Au recensement de 1861, la maisonnée compte onze personnes. Pierre Acheritogaray et son épouse sont tisserands ainsi que leur cousin Arnaud Dumon, qui emploie deux ouvrières. Pierre Dumon est charpentier. Deux Marie Dumon sont journalières et célibataires.