Jean Larteguy, l'aîné des garçons, est désigné par testament comme le successeur de son père605. Deux de ses frères cadets seulement sont établis, avec des héritières de communes voisines. L'émigration offre au troisième une issue aléatoire, tandis que les six soeurs restent toutes célibataires606. En 1857, le contrat de mariage de l'héritier prévoit que chacun de ses co-héritiers recevra 1 200 francs, en partie payés par la dot de 6 000 francs de son épouse607. Mais leur indemnisation est tardive et très incertaine. Magna et Marieder décèdent jeunes, sans avoir touché leur part. Jeanne, restée à Sansoenea où elle s'engage "à travailler pour le compte de son frère", renonce officiellement à ses droits en échange d'une petite rente viagère et de sa nourriture608. Ce n'est qu'après le décès de sa mère en 1884 que Jean Larteguy, âgé de plus de soixante ans, dédommage ses six autres cohéritiers. La part de chacun est fixée à 4 000 francs, mais presque tous déclarent avoir reçu "avant ce moment" une partie de leur dû, et se contentent d'une somme très inférieure : devant le notaire, Jean Larteguy ne verse que 7 200 francs609.

Notes
605.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 8883 : testaments du 2 novembre 1856.

606.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques 269-Q-1 à 46 : mutations par décès des 21 décembre 1860 et 3 octobre 1884. III-E 18435 : contrat de mariage du 16 décembre 1869. III-E 18046 : vente du 3 février 1886.

607.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 8884 : contrat de mariage du 1er juillet 1857.

608.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 18042 : vente du 8 mars 1873.

609.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques III-E 18046 : vente du 3 février 1886.