Le maintien de la grande et moyenne propriété

Alors que les modalités de régulation du marché tendent à maintenir la petite exploitation en freinant l'accumulation, alors que le monde des propriétaires s'est profondément renouvelé, la grande et la moyenne propriété maintiennent paradoxalement leurs positions. C'est le résultat de mouvements contradictoires d'ascension et de déclin, de concentration et de déconcentration, de paysanisation et de désinvestissement. Une partie de la bourgeoisie et de l'ancienne noblesse d'une part conserve son assise foncière, quitte parfois à se "paysaniser" comme le vétérinaire de Hélette, fils d'un petit notable de l'Empire, qui marie sa fille à un paysan. Par le jeu du marché et des alliances matrimoniales d'autre part, les anciens rentiers font place à la fin du siècle à de nouveaux rentiers, paysans enrichis à Hélette, riches étrangers ou gentlemen farmers à Ascain. Mais, dans le cadre de la grande propriété, c'est encore la petite exploitation qui triomphe sous la forme du métayage.