1. Des activités industrielles et maritimes en déclin

Des industries rurales en voie de disparition

Dans un monde de vallées encore très cloisonné, artisanat et industries rurales sont partout présents au milieu du siècle. Une multitude de petits ateliers dispersés et d'industries à domicile fabriquent, à partir des matières premières locales et d'une abondante énergie hydraulique, des produits essentiellement destinés à un marché local ou régional, et procurent des ressources d'appoint à une main-d'œuvre d'ouvriers-paysans.

Tout au long des ruisseaux, les tanneurs ont creusé des fosses à tan dans lesquelles les peaux, abondantes et peu chères en ce pays d'élevage, séjournent une année entière1194 avant d'être expédiées vers Bayonne et l'Espagne ou transformées sur place par les cordonniers1195. Chaque village a aussi ses fileuses, ses tisserands et ses couturières, qui travaillent le lin et la laine de production domestique. Certains ont pignon sur rue, paient parfois patente, et déclarent une profession artisanale. Ils ont leur clientèle particulière, avec laquelle ils sont toujours en compte : on apporte le lin récolté et filé à la maison chez le tisserand; on fait venir à domicile l'ouvrière chargée de dégraisser et de carder la laine et la couturière, nourries et payées à la journée1196.

Mais le travail du cuir et des textiles se diffuse bien au-delà des artisans déclarés et patentés, par l'intermédiaire de marchands-fabricants qui distribuent le travail dans les campagnes. Autour de Labastide-Clairence, près de deux mille ouvriers dispersés tricotent des bas et confectionnent des ceintures et des bérets pour les fabricants de bonneterie. Dans le canton d'Hasparren, plus de mille corroyeurs, ouvriers cordonniers et couturières-bordeuses, "qui presque tous allient les travaux agricoles à leur industrie particulière"1197, travaillent à la pièce pour des négociants du cuir. Presque aussi nombreux, les duranguiers qui tissent les marègues1198 y "reçoivent la laine au poids, la filent, la tissent et remettent chaque pièce de marègue à raison de tant le mètre pour chaque kilogramme de laine fournie"1199.

Au pied des montagnes, une dizaine de fonderies au charbon de bois fournit au début du siècle une production de fer suffisante pour la consommation locale1200. Plusieurs centaines d'ouvriers trouvent à s'employer dans les mines et les forges de Larrau, de la vallée de Baïgorri ou de Mendive. Elles font aussi travailler des bûcherons et des charbonniers pour la préparation du combustible, et des muletiers qui descendent les barres de fonte à dos de mulet vers les fonds de vallées1201. Les trois carrières de kaolin du canton d'Espelette, la saline de Briscous, les carrières de pierre de Bidache nécessitent aussi une nombreuse main-d'œuvre de carriers, de tailleurs de pierre et de bûcherons. Par chars à bœufs, des bouviers transportent leur production vers l'intérieur du pays, tandis que les gabarriers des bords de l'Adour utilisent la marée descendante pour approvisionner Bayonne et les cités de la côte1202.

Toutes ces industries ont en commun d'offrir un travail saisonnier à des ouvriers qui restent avant tout des paysans1203. La plupart des établissements ne fonctionnent que trois ou quatre mois par an, à la morte saison : "c'est pour cette époque que les agriculteurs ouvriers réservent les travaux à la tâche qu'ils ont pu entreprendre"1204. Les petites mines ne connaissent qu'une exploitation temporaire : "la mauvaise saison venue, chacun y allait creuser sa galerie" pour vendre le minerai aux forges1205. Dans les ateliers de salaison de Saint-Jean-de-Luz, les travaux s'interrompent pendant six mois "mais les ouvriers qui s'y livrent utilisent ce temps de chômage dans la culture de parcelles de terre qu'ils possèdent ou qu'ils tiennent à ferme"1206. Ces activités saisonnières sont présentes même dans les rares cantons dépourvus d'industrie, qui ont recours à l'émigration temporaire : les jeunes gens se font tuiliers en Espagne en été, ou charbonniers dans les Landes en hiver1207.

Sans doute, dans les campagnes pleines de ce premier XIXe siècle, l'artisanat rural a-t-il connu son âge d'or. Industrielle ou artisanale, la pluriactivité est générale, mais souvent invisible. Aussi les chiffres n'ont-ils guère de signification. Les listes nominatives de recensement font certes apparaître la forte présence d'un artisanat multiforme. Outre les forgerons, cordonniers et tisserands partout présents, Hélette a, comme la plupart des bourgs, son chocolatier, mais aussi son armurier, son sabotier, son tamisier, Ascain ses charpentiers et ses blanchisseuses : dans chacune des deux communes, 1/5 de la population vit officiellement de professions artisanales au milieu du siècle1208. Mais combien de "laboureurs" propriétaires de leur attelage se font-ils à l'occasion bouviers, combien de jeunes filles "sans profession" se livrent-elles aux travaux d'aiguille, combien de jeunes gens vont-ils extraire de la pierre aux carrières d'Ascain, combien de journalières sont-elles aussi fileuses à la mauvaise saison?

Mais la seconde moitié du siècle est celle du déclin, voire de la disparition de la plupart de ces activités. L'artisanat textile est le premier touché. Dès 1848, on note à Mauléon que "les tisserands ont beaucoup perdu depuis que les gens de la campagne ont commencé de faire usage d'étoffes de coton" à la place du lin1209. A la fin des années 1860, l'industrie de la laine se trouve à son tour en difficulté devant "la concurrence des produits d'outre-mer, tels ceux de la Plata, de l'Australie et du Cap de Bonne-Espérance… qui produisent beaucoup et à peu de frais"1210. Les deux fabriques de couvertures du canton de Saint-Jean-Pied-de-Port réduisent leurs effectifs, puis ferment dans les années 1880. Les fabriques de marègues, qui occupaient 2 300 ouvriers en 1840, n'en emploient plus que 280 en 18961211. Vers 1905 disparaissent les derniers duranguiers d'Ayherre1212. Il ne reste plus au moment de la guerre que quelques vestiges de la florissante industrie textile des années 18401213.

La métallurgie est touchée à son tour, de façon brutale. Les efforts de prospection de gisements houillers sont vite déçus, et il faut se rendre à l'évidence : l'unique mine d'anthracite de la région, au fond de la vallée de Sare, est d'accès difficile et sa production n'alimente guère que les fours à chaux. Les forges manquent de combustible, et le minerai de fer commence à s'épuiser. Les hauts fourneaux de Mendive, qui employaient 300 ouvriers à leur apogée en 1858, s'éteignent en 1866. "La plupart des industries métallurgiques et des mines qui les alimentent n'existent plus que de nom", constate en 1868 l'Ingénieur des Mines. "Il leur sera difficile de revenir aux belles époques du passé, parce qu'ils auront surtout à lutter contre l'invasion progressive et toujours croissante des fers à la houille que nos mines de l'intérieur produisent en abondance et à bien meilleur compte". La métallurgie lourde disparaît complètement avec la fermeture des forges de Larrau en 18701214, pour faire place à une sidérurgie sur l'eau qui n'a plus rien de rural : les Forges de l'Adour, qui s'ouvrent à Bayonne en 1883, font venir une main-d'œuvre spécialisée des anciens centres métallurgiques des Landes, de la Loire ou de l'Allier, pour travailler le fer de Bilbao et la houille d'Angleterre1215. Quant à la petite métallurgie, elle vit aussi ses dernières heures. Des 80 fabricants de clous pour fers à cheval que compte encore Labastide-Clairence en 1900, quatre seulement restent en activité dans les années 1920 : "de cloutiers, ils sont devenus métayers ou fermiers, retournant ainsi à la terre qu'ils n'avaient du reste jamais complètement délaissée"1216.

Les industries qui subsistent tendent à déserter les campagnes pour se concentrer dans quelques gros bourgs, notamment dans les deux petits centres industriels de Mauléon et d'Hasparren. Mauléon devient la capitale d'une industrie de la sandale en plein essor, qui connaît un âge d'or entre 1890 et 19141217. La fabrication des espadrilles, ou "aspargates", est longtemps restée une industrie très diffuse. En 1854, "cette industrie, qui offre l'avantage d'occuper les femmes comme les enfants, a pris une grande extension dans l'arrondissement de Mauléon; plus de 500 individus y ont trouvé un moyen de subsistance durant le temps que les bras ne peuvent pas être utilisés aux travaux de la campagne". En 1886 encore, "cette fabrication, se faisant à domicile, permet aux populations agricoles qui y sont employées de réaliser, à temps perdu, quelques profits"1218 : pour un commerçant qui fournit les matières premières, les hommes peignent et tressent le jute et fabriquent la semelle, les femmes assemblent la tige de toile et la cousent à la semelle1219. Mais lorsque cette chaussure du pauvre voit s'élargir ses débouchés à l'Amérique du Sud, puis aux tirailleurs africains et aux mineurs du Nord, le travail en atelier tend à l'emporter sur le travail à domicile. Les sept usines qui fonctionnent en 1906 occupent une main-d'œuvre permanente de 500 ouvriers espagnols, complétée en hiver par des saisonnières venues de Navarre ou de l'Aragon. Les jeunes gens du pays ne viennent s'y embaucher que le temps d'amasser les 4 ou 500 francs nécessaires à leur voyage en Amérique, et le travail à domicile ne se perpétue que dans une aire restreinte, à la morte saison1220. Dans les villages, les petits ateliers de sandalerie ferment leurs portes : en 1896 disparaissent en même temps l'atelier de Hélette qui, dans les années 1860, employait cinq à sept personnes, et le dernier alpagatier d'Ascain1221.

Hasparren pour sa part a réussi autour de 1870 une fragile reconversion vers la cordonnerie, qui prend le relais d'une tannerie et d'une industrie textile déclinantes. L'industrie de la chaussure, qui occupe à la fin du siècle environ 3 000 travailleurs, a diversifié ses productions et ses sources d'approvisionnement et élargi ses marchés : aux lourds souliers fabriqués à partir des cuirs du pays se sont substitués des modèles plus variés, en cuirs de chèvre du Maroc ou d'Algérie, vendus à de grands magasins du nord de la France et jusqu'à Madagascar. Mais la mécanisation et la concentration y restent plus limitées qu'à Mauléon. Seules les opérations les plus mécanisées sont effectuées en atelier, tandis qu'une grande partie du travail est distribuée à domicile. En 1906 et dans les années 1920 encore, "ses ouvriers sont des ruraux qui trouvent dans le travail industriel, payé aux pièces, un appoint de ressources facile à doser selon leurs besoins variables"1222.

La bonne santé des industries de la chaussure pourtant ne compense pas le déclin ou la disparition des nombreux petits métiers qui animaient les campagnes du premier XIXe siècle. Certes, l'activité des forgerons et des charrons de village est sans doute à son sommet1223, et la vitalité de l'agriculture comme du bâtiment suscitent la création de quelques industries nouvelles. Mais les fabriques de plâtre d'Urcuit et de Saint-Pée, les cimenteries de Guéthary et d'Urrugne, les minoteries de Saint-Palais, les laiteries d'Ustaritz, la cidrerie de Guéthary ou la conserverie de légumes de Saint-Jean-de-Luz sont de tout petits établissements qui emploient chacun au maximum dix ouvriers1224. A Hélette comme Ascain, l'artisanat rural s'est appauvri et n'emploie plus à la fin du siècle qu'environ 1/10 des actifs. Le village d'Uhart-Cize, qui "avait des tisserands, des charpentiers, des teinturiers, des cordonniers, un chirurgien, un papetier, des cordiers et de nombreuses fileuses" produisant "les sandales, les cuirs, les farines, les tissus de fil, les gants d'osier et de cuir pour le jeu de paume, les outils aratoires" nécessaires à la consommation locale, ne possède plus en 1914 qu'une minoterie et une tannerie : "les objets fabriqués, explique son instituteur, nous arrivent de Saint-Jean-Pied-de-Port, de Bayonne ou d'ailleurs"1225.

Si cet appauvrissement de l'artisanat est un phénomène général en cette seconde moitié du XIXe siècle, le déclin industriel de la région contraste avec le dynamisme des industries rurales de la France du nord ou de l'est. Sans doute ce processus de désindustrialisation n'est-il pas étranger à l'effondrement particulièrement spectaculaire du nombre de journaliers, privés de ressources à la morte saison1226. Il n'affecte pas pourtant la vitalité de la petite exploitation rurale, qui a su trouver ailleurs des sources de revenus complémentaires.

Notes
1194.

Henri LORIN, "L'industrie rurale en Pays basque", article cité, p. 354.

1195.

Général de SERVIEZ, Statistique du département des Basses-Pyrénées, Paris, An X, 140 p. Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, TER sous la direction de Michel Papy, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 1978, 196 f.

1196.

Voir chapitre 3 : le budget d'Etcheederrea.

1197.

Le Courrier de Bayonne, n° 43, 10 octobre 1852.

1198.

"C'est à Hasparren et dans ses environs que se fabriquent les grosses étoffes, connues dans le commerce sous le nom de marègues. On les expédie pour le nord de la France et la Belgique, où les gens du peuple et surtout les postillons et les voituriers s'en servent pour se garantir du froid et du mauvais temps". Le Courrier de Bayonne, article cité.

1199.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Canton d'Hasparren.

1200.

Général de SERVIEZ, Statistique du département des Basses-Pyrénées, ouvrage cité.

1201.

Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ouvrage cité. Théodore LEFEBVRE, Les modes de vie dans les Pyrénées Atlantiques orientales, ouvrage cité, p. 249.

1202.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Cantons d'Espelette et de Labastide-Clairence. Théodore LEFEBVRE, Les modes de vie dans les Pyrénées Atlantiques orientales, ouvrage cité, p. 326.

1203.

Le rapport entre la masse salariale et la valeur ajoutée indique qu'en 1852 les industries bayonnaises étaient presque seules à employer une main-d'œuvre permanente de type urbain. Isabelle POMMEL, La vie industrielle dans les Basses-Pyrénées au milieu du XIXe siècle, TER sous la direction de Michel Papy, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 1974, 78 f.

1204.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Canton de Bidache.

1205.

Théodore LEFEBVRE, Les modes de vie dans les Pyrénées Atlantiques orientales, ouvrage cité, p. 247.

1206.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Canton de Saint-Jean-de-Luz.

1207.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Canton d'Ustaritz.

1208.

Arch. com. Ascain et Hélette : listes nominatives de recensement (1856).

1209.

Arch. nat. C 962 : enquête industrielle et agricole de 1848. Basses-Pyrénées. Canton de Mauléon.

1210.

Arch. nat. AD-XIXi-1/Basses-Pyrénées : rapports du préfet au Conseil général. Session de 1869.

1211.

Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ouvrage cité.

1212.

Théodore LEFEBVRE, Les modes de vie dans les Pyrénées Atlantiques orientales, ouvrage cité, pp. 320-322.

1213.

Ministère de la guerre, Note sur la reprise et le développement de la vie industrielle dans la région pyrénéenne (Hautes Pyrénées et Basses-Pyrénées), Bordeaux, 1918, 491 p.

1214.

Arch. nat. AD-XIXi-1/Basses-Pyrénées : rapports du préfet au Conseil général. Sessions de 1858, 1863, 1864, 1867 et 1868. Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ouvrage cité.

1215.

Antoinette SANSINETA, Le mouvement revendicatif aux forges de l'Adour de 1883 à 1936, Mémoire de maîtrise sous la direction de Rolande Trempé, Université de Toulouse-Le Mirail, 1970, 94 f.

1216.

Théodore LEFEBVRE, Les modes de vie dans les Pyrénées Atlantiques orientales, ouvrage cité, p. 329.

1217.

Georges VIERS, Mauléon-Licharre. La population et l'industrie. Etude de géographie sociale urbaine, Bordeaux, Editions Bière, 1961, pp. 124-128.

1218.

Arch. nat. AD-XIXi-1/Basses-Pyrénées : rapports du préfet au Conseil général. Sessions de 1854 et 1886.

1219.

Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ouvrage cité.

1220.

Henri LORIN, "L'industrie rurale en Pays basque", article cité, pp. 367-375.

1221.

Arch. com. Ascain et Hélette : listes nominatives de recensement.

Voir document 1 en annexe : Un petit atelier rural. La sandalerie de Vincent Aguirre à Hélette en 1859.

1222.

Henri LORIN, "L'industrie rurale en Pays basque", article cité, pp. 361-367. Voir document 2 en annexe : La cordonnerie d'Hasparren, une industrie rurale au début du XXe siècle.

1223.

Voir Jean-Pierre LESCARRET, "Les enseignements d'un livre de comptes (1857-1888) d'un maréchal-ferrant de la Grande-Lande", La modernisation du monde rural en Aquitaine, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1999, pp. 145-161.

1224.

ARDOUIN-DUMAZET, Voyages en France, 41ème série, Pyrénées, Partie occidentale, Paris, Berger-Levrault, 1913, 349 p. Ministère de la guerre, Note sur la reprise et le développement de la vie industrielle dans la région pyrénéenne, ouvrage cité (1918). Philippe MACHOT, Pyrénées Atlantiques : les activités industrielles au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ouvrage cité.

1225.

Arch. dép. Pyrénées Atlantiques 1J 17/2 : Monographie d'Uhart-Cize par Victor Montiton, instituteur (1915).

1226.

Les Pyrénées Atlantiques font partie des dix départements dont plus de 2/3 des journaliers ont disparu entre 1862 et 1892. Voir la cartographie établie par Jean-Luc MAYAUD dans Ronald HUBSCHER et Jean-Claude FARCY (dir), La moisson des autres. Les salariés agricoles aux XIXe et XXe siècle, ouvrage cité, pp. 46-51.