QUATRIEME PARTIE : SATIRE ET IDENTITE

Introduction (quatrième partie)

L’identité : quel peut être le facteur identitaire de ces journaux et de leurs lecteurs ? C’est certainement la notion qui a ouvert notre curiosité sur ces journaux. Parce que la question du succès qui était à la base de notre réflexion à propos du Lynx intègre forcément celle de son identité. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous avions consacré notre mémoire de DEA à cette étude. Nos différentes lectures nous menaient toutes à l’affirmation de ce questionnement. Nous allons, à présent, tenter, par une approche argumentée et illsutrée, de répondre à cette question de l’identité.

Dans cette dernière partie, la question du lectorat, qui a jalonné cette thèse, sera traitée de manière spécifique. Cette identité de lecteur découle, évidemment, de l’identité même des journaux. A ce niveau, la première approche sera de poser clairement et définitivement le rapport de chaque journal avec Le Canard Enchaîné  : voir, à la fois dans le dispositif, comme dans les énoncés, ce qui permet de les rapprocher du journal français, mais surtout ce qui permet de les différencier. C’est dans la focalisation de notre observation sur les différences que devra poindre ce qui permet de vérifier que ces journaux sont le fruit des cultures de leurs pays respectifs et d’Afrique. Nous poserons ainsi, la question de l’oralité et de l’écriture pour voir comment la recontre de ces deux styles accouchent d’une langue particulière dans la presse satirique africaine.

Pour résumer donc, il s’agit de déterminer l’identité des ces journaux, et en même temps celle de leur lectorat, qui se reconnaît à travers les discours énoncés, et surtout qui reconnaît cette langue particulière que nous appelons « l’oraliture ».