5.1.1.2 Réponses des sujets

L’utilisation de la 3D nous a permis de passer à un mode de réponse interactif. Dorénavant, lorsque le sujet indique un changement dans la scène il nous est possible d’intervenir, en temps réel, sur l’image pour corriger la scène en fonction de ces réponses. L’interface OSCAR étant complexe ce n’est pas le sujet qui le manipule mais l’expérimentateur. Le déroulement d’une séquence d’ICARE est le même que dans OSCAR : déroulement d’une vidéo, masque perceptif puis image finale modifiée (figure 47). Lorsque l’image finale modifiée apparaît, le sujet a pour consigne de nous dire tout de suite ce qu’il pense de la scène (ie : a-t-elle été modifiée ? et si oui, en quoi ?). Ce temps de verbalisation nous assure qu’il ne perdra pas ce qu’il avait à dire sur la situation, et ce n’est que dans un second temps que nous utilisons l’interface afin de valider sa réponse. La saisie de sa réponse s’effectue en plusieurs étapes via des menus déroulant en textes. Ces étapes permettent au sujet de préciser peu à peu ses réponses. En fonction de la certitude et de la spontanéité des sujets, l’expérimentateur les relance par des questions servant de guide. La figure 99 met en évidence la trame utilisée pour une séquence. A chaque niveau de questions posées par l’expérimentateur le sujet a la possibilité de répondre « je ne sais pas ». Si cette réponse intervient à l’une des deux premières questions de l’expérimentateur, nous passons à la séquence suivante. Si elle arrive plus tard, lorsque le sujet sait s’il veut ajouter ou supprimer un objet, alors un objet 3D « NSP » sera inséré dans l’image. Le sujet pourra choisir sa position comme pour n’importe quel autre élément.

Figure 99 : Trame de saisie des réponses d'ICARE
Figure 99 : Trame de saisie des réponses d'ICARE

Par ailleurs, la spécification précise de l’objet se déroule en deux sous niveaux, qui sont fusionnés sur cette figure par la question « De quel objet s’agit-il ? ». Le premier niveau de caractérisation de l’objet (sa catégorie) se choisit dans un menu déroulant. A cette étape le sujet a le choix entre, pour les événements : voiture, piéton, vélo ; pour la signalisation : panneaux, marquages ou feux. En dernier lieu, le sujet choisit un objet parmi la catégorie qu’il vient de sélectionner.

Figure 100 : Exemples de palettes graphiques (panneaux,feux, voitures)
Figure 100 : Exemples de palettes graphiques (panneaux,feux, voitures)

Ce choix ne s’effectue plus via un menu, mais par une palette graphique représentant les objets de la catégorie sélectionnée. En d’autres termes, pour chaque catégorie d’objets il existe une palette graphique différente. Lorsque le sujet souhaite agir sur un feu uniquement, la palette « feux » s’affiche à l’écran. La figure 100 montre trois exemples de palettes graphiques possibles. Celle de la catégorie panneaux permet de sélectionner soit les panneaux les plus spécifiques (stop, cédez le passage, sens interdit) soit une famille de panneaux (rond rouge, rond bleu…). La seconde palette représente les objets qui peuvent être sélectionnés pour la catégorie feux. Le sujet choisit la couleur du feu (rouge, orange, vert ou orange clignotant) mais il peut aussi sélectionner le feu « par défaut » lorsqu’il ne sait pas quelle couleur choisir. Enfin, le dernier exemple de la figure 100 correspond à la palette de la catégorie « voitures » comme pour tous les événements la palette graphique sert à déterminer l’orientation de l’événement. De plus, chacune des palettes contient une case « ? », cette option correspond à la réponse « ne sait pas » qui permet d’insérer un objet 3D dans la scène sans que le sujet ne sache le caractériser jusqu’au bout. A ce niveau de réponse le sujet, en cas de doute, a la possibilité de choisir plusieurs objets pour une seule réponse (ie : feu rouge et feu orange). Dès lors, le sujet devra indiquer à l’expérimentateur quel est l’objet qu’il souhaite voir s’insérer dans l’image. Par défaut, il s’agira du premier objet qu’il aura choisi. Si le choix du sujet se porte sur un second ou un troisième élément de la palette, il devra l’indiquer et choisir des pourcentages de certitude pour chacun des objets choisis, le plus « fort » sera inséré dans l’image. Une fois que le sujet a énoncé tous les changements qu’il voulait effectuer sur la scène, l’expérimentateur valide la séquence afin de passer à la suivante. De ce fait,  une réponse est caractérisée par 5 niveaux :