4-3 Une proposition de Kajii (2000)

Selon une proposition de Kajii (2000) (voir aussi Kajii & Osaka, 2000), une extension du MPLI (Nazir et al., 1991 ; 1998) a été avancée afin de rendre compte de l’influence des facteurs visuels et des facteurs lexicaux sur la détermination de l’EPR dans les mots.

4-3-1 Étapes menant à la reconnaissance d’un mot.

Le modèle de Kajii (2000) a été construit pour simuler l’EPR dans les mots au cours d’une tâche d’identification perceptive où le participant doit identifier précisément un mot présenté très brièvement. L’information visuelle ainsi « limitée » favorise alors les erreurs d’identifications et les réponses basées sur le « devinement  ». Parallèlement aux modèles classiques de la reconnaissance visuelle d’un mot (e.g., McClelland et Rumelhart, 1981 ; Grainger & Jacobs, 1996), Kajii (2000) suppose que l’information sensorielle issue de la présentation visuelle d’un mot implique trois étapes de traitement. La première étape conduit à la formation d’un patron visuel, qui code l’identité des lettres abstraite ainsi que la position des lettres, appelé « CLIP  » (« codes for letter identity and position in word »). Dans une seconde étape, le CLIP est combiné à l’information lexicale afin de prédire le mot. Enfin dans la dernière étape, le mot est identifié.

Ce modèle que nous appellerons le modèle CLIP adopte l’hypothèse simplifiée que seule l’orthographe est nécessaire pour identifier un mot, bien que les processus phonologiques soient actifs dès les premières étapes de traitements (voir aussi Grainger & Jacobs, 1996).