6-3-3 Simulation 5 : Identifications correctes des mots et des pseudomots

Les données obtenues, dans la tâche d’identification perceptive, ont été simulées suivant une procédure identique à celle utilisée lors de l’expérience 1, pour les réponses correctes et les erreurs d’inférences lexicales.

Pour chacun des CLIPs sélectionnés (voir paragraphe précédent) et pour chaque stimulus mot de l’expérience 2, le nombre moyen de « voisins CLIP » a été déterminé d’après la base « Lexique » (New et al., 2001). Conformément à la démarche proposée dans les simulations 2 et 3 de l’expérience 1, nous avons inclus dans ce calcul tous les « voisins CLIP » de plus haute fréquence que le stimulus. Cependant, en raison du nombre élevé d’erreurs d’inférence lexicale de 5 lettres recueillies à l’issue de l’expérience 2 (92%), seuls les mots de 5 lettres ont été pris en compte. La probabilité de prédire correctement un mot, à partir d’un CLIP donné P( W|Ci ), a été estimée d’après l’équation (5) et la probabilité totale de reconnaître un mot a été calculée selon l’équation (2). Les résultats des simulations sont présentés dans la Figure 36.

Figure 36. Courbes théoriques et empiriques de l’EPR dans les mots et dans les pseudomots dans la tâche d’identification perceptive de l’expérience 2. Les lignes continues représentent les données théoriques et les lignes pointillées représentent les données empiriques.

Comme l’indique la Figure 36, les courbes de l’EPR dans les mots théoriques correspondent aux courbes empiriques avec un RMSD s’élevant à .06. Dans les deux cas, la forme de la courbe présente une asymétrie classique avec de meilleures performances pour les positions du regard se situant au début des mots que pour les positions situées sur la fin des mots. Il faut noter néanmoins que la valeur du RMSD reste relativement élevée en comparaison avec celle obtenue lors de la simulation 3 de l’expérience 1.