Chapitre 7
EPR, asymétrie et familiarité visuelle

Les études, manipulant le format de présentation des mots, ont généralement été désignées pour tester si la reconnaissance du mot est basée sur l’information visuelle holistique (forme globale des mots) ou sur l’identification des lettres (e.g., Cattell, 1886 ; Henderson, 1982 pour des revues de questions). Toutefois, bien que les résultats vont dans le sens d’une absence de rôle de la forme globale des mots dans la lecture (Besner, 1989 ; Mayall & Humphreys, 1996 ; Mayall, Humphreys & Olson, 1997 ; Paap et al., 1984), la réduction des performances de lecture lorsque le format visuel d’un mot est perturbé indique que certains « aspects visuels » sont néanmoins stockés et utilisés pour la reconnaissance rapide et efficace d’un mot (e.g., Benboutayab, Michel, & Nazir, en révision). Adams (1979) et McClelland (1976) ont montré par exemple, que l’effet de supériorité du mot sur les pseudomots est entièrement préservé lorsque les mots sont présentés en cAsSe aLtErNéE (voir aussi Besner, 1983 ; Jordan, Redwood & Patching, 2003 ; McClelland, 1976) ou verticalement (Jordan & Patching, 2003).

Au cours de cette dernière partie expérimentale, nous allons tester la réalité des trois processus sous-jacents à la reconnaissance des mots, en manipulant le format de présentation des stimuli. Ainsi, si ces processus cognitifs sont réellement impliqués dans les mécanismes généraux de la reconnaissance visuelle des mots, la manipulation de la familiarité avec la configuration visuelle ne devrait pas affecter la mise en jeu de ces processus. Toutefois, étant donné, les différences « visuelles » entre ces deux conditions de présentation, le niveau de performance pour les pseudomots va être ajusté entre les deux conditions afin d’obtenir des conditions visuelles comparables (autrement dit un CLIP total identique). Tous les stimuli étaient présentés dans la casse majuscule, supprimant ainsi tout effet éventuel lié à l’enveloppe visuelle (e.g., Bouma, 1971) 12 .

Notes
12.

Par ailleurs, afin de s’assurer que le succès des simulations obtenu au cours de l’expérience 1 n’est pas du à d’éventuels effets de la liste de stimuli utilisée, une seconde liste de stimuli de 6 lettres a été utilisée pour cette expérience.