Lagunbyee

Ce site est avant tout célèbre pour sa production céramique blanche et verte, similaire à celle de Mae Sot, en Thaïlande près de la frontière birmane, et les fouilles assez récentes y ont mis au jour un four. Ce type de céramique remonte aux environs du XVème siècle 193 . D’après le Sittan, texte tardif rédigé en 1802, la ville fortifiée aurait été fondée en 1187 194 . Une autre source birmane situe sa fondation en 1181, tandis que la tradition môn la fait remonter au IXème siècle, sous le règne du roi Maheindatha 195 . Le rempart de brique se présente, sur les images aériennes 196 , comme deux petites villes accolées l’une à l’autre, ou comme si une seconde unité urbaine, peut-être un agrandissement de la ville, du coté ouest. Cette petite ville occidentale ne se distingue pas sur le terrain et l’on ne peut voir que la ville orientale. Celle-ci, dont le plan forme une sorte d’arc de cercle, est établie au bord d’un cours d’eau qui porte le même nom que le site et qui remplace la douve côté nord. C’est dans ce secteur exigu, entre le rempart nord et la rivière, que le four mentionné ci-dessus a été découvert. Sur le reste du périmètre, la douve, en eau à certains endroits, se dessine très clairement (ph. 170, pl. LVI). La surface de la ville orientale, que l’on suit parfaitement au sol, atteint 31,5 hectares, ce qui surpasse la taille moyenne des 32 “têtes” de provinces. La muraille occidentale est la partie la mieux conservée de la vieille ville (ph. 172 à 174, pl. LVI-LVII) : sa hauteur est encore impressionnante (environ trois mètres) et sa douve, aujourd’hui sèche, est particulièrement large (ph. 175 à 177, pl. LVII-LVIII). D’ailleurs, dans ce secteur, une petite butte de terre longe cette douve sur son bord extérieur (cartes 4 et 30).

Figure 45. Lagunbyee – plan d’après photographie aérienne
Figure 45. Lagunbyee – plan d’après photographie aérienne

(d’après Aung Myint 1998)

Figure 46. Lagunbyee – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 46. Lagunbyee – relevé des structures au sol (GPS)
Notes
193.

Pitiphat 1992, pp. 138-141.

194.

Don Hein, 2003, p. 54.

195.

Thaw Kaung 2003, p. 118.

196.

Aung Myint 1998, pp. 141-42.