Kaungton

Nulle mention de cette forteresse n’apparaît dans les sources épigraphiques. Il demeure aujourd’hui un rempart visiblement incomplet, cerné d’une douve sèche parfois très profonde (ph. 238, pl. LXXVIII). La ville étant établie sur la rive même de l’Irrawaddy, il est certain que le cours du fleuve, dans ces déplacements ait ruiné une partie des fortifications comme le montre l’arrachement des murs sur les berges (ph. 235, pl. LXXVII ; cartes 5 et 14). Les vestiges d’une tour, qui paraît certes bien plus tardive, sont également visibles à la surface de l’eau et attestent une fois de plus des dégâts que le fleuve, dans les mouvements de son lit, cause souvent aux structures anciennes établies sur ces berges. Le rempart de brique est actuellement conservé dans la partie sud de l’ancienne ville, sur une longueur totale de 563 mètres environ, et couvre une surface restituée au minimum de 4,33 hectares (ph. 239 à 243, pl. LXXIX-LXXX). À l’extérieur des murs de brique, s’élèvent les restes d’une rampe de terre, qui longe le tracé de la face ouest de la ville, selon une orientation nord-sud, puis marque un angle à 90° vers l’Est. il est impossible de juger de la contemporanéité ou non des deux structures, surtout dans le cas de construction en terre, mais on peut imaginer que cet espace ait été destiné à servir d’enclos pour animaux. Un groupe de pagodes s’intercale dans l’espace entre ces deux fortifications mais, d’époque beaucoup plus tardive, elles ont été construites à la fin du XVIIIème siècle pour célébrer une victoire militaire qui eut lieu en 1769. Une autre pagode nommée Aungzigon est érigée hors les murs, près de l’angle sud-est du rempart de brique. Sa construction est considérée comme ancienne, mais là encore, aucun élément ne peut prouver sa contemporanéité ou non à la fortification encore en place.

Figure 58. Kaungton – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 58. Kaungton – relevé des structures au sol (GPS)