Myadaung

Cette forteresse a été établie face à Htigyin, sur la rive opposée du fleuve (cartes 5 et 16). Le rempart a, dans ce cas encore, disparu, mais le chef du village nous a raconté, qu’une partie était encore visible il y a une quinzaine d’années. Construit là aussi d’un mélange de terre, de brique et de pierre. La présence de ce dernier matériau fait exception dans les constructions urbaines prospectées jusque là. Les autorités auraient fait détruire cette structure pour en récupérer les matériaux. Le terre aurait servi au terrassement d’une route, et les briques auraient été réemployées pour la construction d’une école publique. Il ne demeure actuellement qu’une butte de terre mêlée à quelques fragments de brique conservée sur 160 mètres seulement, dont il est bien difficile de savoir s’il s’agit de l’ancien rempart ou non. Deux monuments possèdent néanmoins des témoignages archéologiques intéressants. Il s’agit tout d’abord d’une pagode, située à 1,5 km de Myadaung et dénommée Gawdamapaya. Cet édifice renfermait des tablettes votives en argile portant des inscriptions en sanskrit et en bengali datant du VIIIème-IXème siècle 256 . Enfin, une seconde pagode d’importance moindre, celle de Paungdaw-U, et construite à Myadaung même, a été fondée sous le règne d’Alaungsithu, en 1098.

Notes
256.

George 1915, p.16 ; Luce 1969, vol. 1, p. 36.