Taungbyon

Parfois nommée Taungbyongyi, cette actuelle petite ville possédait, à la période de Pagan, une double fonction : celle de poste militaire mais aussi celle de khayaing, c’est-à-dire une ville chargée d’administrer les terres rizicoles de l’empire. On sait d’ailleurs, grâce au matériel épigraphique, que c’était le plus septentrional de tous les khayaing. Sous sa translitération Tonplun, ce site apparaît fréquemment dans les inscriptions à partir de 1190. Un autre témoignage épigraphique mentionne une tentative d’invasion de Taungbyon par le royaume du Nanchao qui se solda par un échec 263 . Le site est très connu de nos jours et il s’y célèbre une fête annuelle en juillet-août en l’honneur des nats, ou génies, Shwepyingyi et Shwepyinlaye dont l’existence se rapporte à la période de Pagan et au règne d’Anawratha en particulier 264 . Il ne reste rien aujourd’hui des vestiges de l’enceinte de la ville si celle-ci a toutefois existé. Il ne demeure que les traces peu lisibles de quatre murs de briques formant un plan approximativement carré d’environ 110 mètres de côté. Cet espace clos est considéré comme un légendaire palais du roi Anawratha. Cette enceinte était peut-être celle d’un monastère ou d’un espace à destination religieuse (cartes 5 et 17).

Figure 61. Taungbyon – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 61. Taungbyon – relevé des structures au sol (GPS)
Notes
263.

Luce 1969, vol. 1, p.37.

264.

Pour le récit de la légende des Frères d’or, cf. Lubeigt 1998.