Panan

Le village actuel se trouve sur la rive est du Panlaung, de même qu’un petit temple attribué à Anawratha (ph. 328, pl. CVIII). Le site ancien, qui est fortifié, se situe sur la rive opposée, à un peu plus d’un kilomètre au sud (cartes 6 et 19). Les traces de l’ancien rempart sont éparses, nettes à certains endroits, plus floues à d’autres, notamment quand il est en partie recouvert par les champs, où dans ce cas, il faut suivre attentivement une ligne marquée par la concentration de brique (ph. 331, pl. CIX). Il ne reste qu’un tracé incomplet de cette ancienne ville aujourd’hui recouverte par les champs. Au moment des labours, d’innombrables tessons apparaissent à la surface du sol, essentiellement de la céramique commune, souvent recouverte d’engobe ou de vernis rouge tout à fait similaire à celle que j’ai rencontrée sur d’autres sites de la même période, ainsi que quelques céladons. Une quantité importante de becs verseurs, portant souvent le même engobe rouge, était également éparpillée à la surface. Les angles nord-est et sud-est de l’enceinte de brique sont encore visibles, de même qu’une partie des faces nord et sud (ph. 329, pl. CVIII). La face est demeure, quant à elle, presque complète. La surface intra muros conservée atteint les 8,5 hectares ; les vestiges de rempart de la face nord mesurent 150 m de long environ, ceux de la face est avoisinent les 400 m et le tracé du mur sud est encore visible sur 265 m. Les briques étaient en trop mauvais état pour prendre les dimensions de leur longueur, mais elles atteignent généralement 21 cm de large et 6 cm d’épaisseur. Deux tertres circulaires, peut-être d’anciens stupas, recouverts par la végétation épineuse s’élèvent dans le secteur sud-est, à l’intérieur de l’espace clos par le rempart.

Figure 72. Panan – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 72. Panan – relevé des structures au sol (GPS)