Pinlè

Je n’ai pu me rendre sur les lieux, mais Pinlè, aujourd’hui communément appelé Myodwin, apparaît parfois dans la documentation bibliographique (cartes 6 et 19). L’article de Daw Thin Kyi, en 1959, publiait le plan de cet ancien site fortifié, dont les structures semblent aujourd’hui avoir disparu si l’on en croit les informations récoltées dans les environs. Le rempart en tout cas n’apparaît pas sur les cartes au 1/63 000, qui montrent généralement les remparts lorsqu’ils sont encore en place 295 . Ce site marque la limite sud du domaine irrigué de Kyaukse puisqu’il est le plus méridional de tous. Sa fondation légendaire remonterait au IIème siècle de notre ère. Son plan ressemble à celui de Mekkaya avec une face nord et une des faces latérales bien rectilignes, tandis que le mur opposé présente une ligne plus courbe et des angles bien arrondis. Sa surface, d’environ 32 hectares, couvrait par contre une étendue plus importante, environ le double de la surface de Mekkaya. Le site était établi en bordure du canal Nathlwe, à proximité également du site pyu Maingmaw comme nous l’avons déjà évoqué dans la première partie. Des briques marquées au doigt ont, par ailleurs, été retrouvées sur le site de Pinlè 296 . Il faut peut-être y voir la réoccupation birmane d’un site pyu et de ses éventuels aménagements hydrauliques comme en atteste la présence du canal Nathlwe qui traverse également la vieille ville de Maingmaw.

Figure 74. Pinlè – plan d’après photographie aérienne
Figure 74. Pinlè – plan d’après photographie aérienne

(d’après Thin Kyi 1959)

Notes
295.

Sur ces cartes, les fortifications de Myngondaing et de Myinzaing apparaissent, alors que les vestiges du rempart de Panan sont absents. Un peu plus au sud, on trouve également le rempart de Hlaingdet, celui de Thagara mais pas celui de Nyaungyan, un site voisin dont le tracé est à peu près complet mais les traces souvent difficiles à discerner. Ces cartes semblent montrer les remparts lorsque leurs vestiges sont bien visibles et leur circonférence complète.

296.

Hudson 2000, p. 67.