Salin

La ville aurait été fondée par un ministre d’Anawratha du nom de Mahabon. Ce dernier aurait également établi 145 villages dans la région disent les chroniques locales 302 . Le plan du site se présente sous la forme d’un arc de cercle, d’un peu plus de 1000 m de long et d’une largeur d’environ 350 m. L’espace fortifié couvre une surface intra muros de 33,5 hectares. Les vestiges du rempart de brique traversent le centre de la ville moderne et sont le plus souvent arasés au niveau de circulation actuel, et parfois recouvert par l’asphalte des routes majeures (ph. 349 à 351, pl. CXV). Les traces sont par conséquent, souvent éparses et le gabarit des briques difficile à apprécier, mais il a été possible de suivre la fortification sur toute sa longueur (ph. 354 à 357, pl. CXVI-CXVII). Les restes de l’ancienne douve sont également bien visibles mais à certains endroits seulement. Une petite enceinte renfermant trois pagodes beaucoup plus tardives est construite à proximité immédiate de la face ouest, à l’extérieur du rempart (ph. 352, pl. CXVI). Des inscriptions indiquent la date de fondation de ces trois édifices : deux d’entre eux datent de 1250 BE (1888 AD) et le troisième de 1260 BE (1898 AD). Les briques (30 x 15 x 4 cm) de cette enceinte sont d’ailleurs d’un gabarit inférieur à ceux que l’on rencontre habituellement sur les sites de la période de Pagan. Un autre stupa, attribué au roi Alaungsithu par les chroniques locales, recouvre une partie du rempart sur la face est. La tradition rapporte également que la muraille de la ville était percée de quatre portes au total, soit une par face. Le plan restitue leur emplacement traditionnel car s’il est vrai qu’il reste des ouvertures à ces endroits, la lecture de ces vestiges est impossible en raison notamment de la trame urbaine actuelle qui recouvre en partie les traces de la ville ancienne.

Figure 75. Salin – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 75. Salin – relevé des structures au sol (GPS)

Notes
302.

U Ba Shin 1936, p. 47.