Tabayin

Le tracé de cette forteresse est complet, et la conservation du rempart, fait de brique, variable selon les endroits. Il est tantôt arasé à la surface du sol, souvent visible sous une levée de terre, et parfois en élévation. Le plan rectangulaire est orienté nord-sud, s’étend sur 500 m de long par 350 m de large environ, couvre un périmètre d’à peu près 1700 m et une surface de 17,70 hectares approximativement. La forteresse était bordée d’une douve encore en eau le long des faces sud et ouest (ph. 358, pl. CXVIII ; ph. 361, pl. CXIX). On ne la perçoit que ponctuellement sur les faces nord et est où elle est actuellement asséchée. La petite ville actuelle recouvre la vieille forteresse, ce qui explique en grande partie les différences de l’état de conservation du rempart selon les secteurs. La face sud, outre la douve en eau, est marquée par une butte au sommet de laquelle on trouve une forte concentration de briques; la face nord possède encore quelques sections du rempart en élévation, mais la douve est absente de ce côté, notamment dans la moitié ouest (ph. 362 à 365, pl. CXIX-CXX) ; la face occidentale présente pour sa part une butte très nette mais recouverte de végétation ; la face est enfin se distingue clairement mais le mur de rempart est caché sous une levée de terre (ph. 366, pl. CXX). Le mur oriental traverse plusieurs propriétés privées et vient fermer, comme c’est très souvent le cas dans toute la Birmanie, l’enclos de ces terrains sur au moins un côté. Les vestiges de la face nord ont permis de prendre un certain nombre de mesures sur les briques, même s’il n’a pas été possible de les mesurer dans la longueur, la largeur moyenne est de 18 cm et l’épaisseur de 4 cm. Cinq brèches interrompent le mur de fortification : une au sud et une au nord qui se font face et qui sont traversées par la route principale ; les trois dernières sont proches les unes des autres et sont aménagées dans le mur oriental. Aucun édifice religieux n’est présent dans l’espace intra muros même : on rencontre un stupa à l’extérieur de la douve, là où elle se courbe pour tracer l’angle sud-ouest ; un second stupa est édifié sur le mur de rempart, à l’angle sud-est de la vieille ville. Les deux édifices font régulièrement l’objet de rénovations et sont donc à ce titre peu lisibles. Dès sa construction, la ville fut dotée d’un réservoir 309 ce qui laisse entendre, en plus de son statut de taik, qu’elle était également vouée à la riziculture (cartes 8 et 18).

Figure 76. Tabayin – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 76. Tabayin – relevé des structures au sol (GPS)

Notes
309.

Scott 1901, part II, vol. 3, p. 194.