X. Les établissements « secondaires »

Introduction

Ce que l’on appelle villes “secondaires” concerne des établissements de fonction moins bien déterminée ou moins spécialisée que les postes militaires ou les khayaing, mais qui participent pleinement au bon fonctionnement de l’état puisqu’elles complètent le réseau implanté à travers le territoire, et servent en quelque sorte de relais intermédiaires entre les grands centres commerciaux ou de production agricole. Elles assurent en quelque sorte la continuité territoriale. Certaines de ces agglomérations sont fortifiées, d’autres pas. Les sources dont on dispose à leur sujet relèvent souvent des chroniques locales ou de la tradition orale de chaque région. Ces dernières ont pour la plupart été recueillies, il y a plus d’un siècle par les Britanniques et publiées, de façon très éparses mais avec beaucoup de précision dans le récit, dans les recueils administratifs que l’on nomme les Gazetteers. Un premier inventaire et un état des lieux de nos connaissances avaient été dressé il y a quelques années au cours d’études préliminaires et préparatoires à mes campagnes sur le terrain. Plus de cent ans après les Anglais, les générations ont certes passé, mais les histoires locales, telles que les habitants me les ont racontées, restent identiques souvent jusque dans les plus infimes détails. Un bon nombre de ces établissements ont été prospectés, entre 2001 et 2004. Certains ne restent que des points isolés sur une carte, sans qu’aucun vestige archéologique ne viennent soutenir l’évidence de leur passé aux périodes qui nous concernent ; d’autres ont révélé des vestiges intéressants.

Pour des raisons pratiques de lisibilité géographique, ces villes secondaires sont présentées par région, du nord vers le sud.