Prospections des sites du Lemro

Sanbawak

D’après les données du Gazetteer de l’ancien district d’Akyab, il ne resterait plus rien des vestiges de la vieille ville. Or les prospections, menées à l’aide d’un moine vivant sur le site, ont permis de relever quelques structures encore en place de l’ancienne capitale. Il reste une petite section d’un rempart en terre qui s’étend d’est en ouest sur environ 120 m. Les habitants, qui considèrent cette petite butte de terre comme un vestige de l’ancienne structure urbaine, en ont protégé l’accès (ph. 503-504, pl. CLXV). On ne rappellera pas ici les doutes et les difficultés d’identification que posent les constructions de terre, mais une large douve, clairement identifiable, a été repérée aux abords immédiat du Lemro (ph. 505-506, pl. CLXV-CLXVI). Orientée nord-sud, elle est conservée sur plus de 1000 m et bordée d’un rempart de terre, peut-être même d’un double rempart, qui est visible sur près de 500 m (ph. 507-508, pl. CLXVI). Le second mur n’a pu être repéré nettement sur toute la longueur. Par ailleurs, l’emplacement de ces deux sections de rempart en terre, l’une orientée est-ouest et l’autre nord-sud, fait sens et il est tout à fait plausible que les deux structures aient appartenu à un même ensemble. À propos de la situation géographique du site, de nombreuses cartes de la région reproduisent celle figurant dans l’article de Thin Kyi (1970) et qui est erronée : elle localise Sanbawak tout à fait au sud du Lemro tandis que le site se trouve en fait bien plus au nord de la vallée, à 5 km au sud de Hkrit (carte 10). Le fait que l’auteur, mais également les textes britanniques, indiquent qu’aucun vestige de la ville n’est conservé tient peut-être à cette erreur de localisation.

Figure 93. Sanbawak – relevé des structures au sol (GPS)
Figure 93. Sanbawak – relevé des structures au sol (GPS)