Discours de Rome - Fonction et champ de la parole 157 - Premier séminaire

‘«’ ‘  J'ai pris mes positions dans la psychanalyse en 1953 ’». Déchargé du fait de la rupture avec la S.P.P. du rapport théorique pour le congrès officiel, Jacques Lacan se voit offrir un autre lieu dans Rome pour prendre la parole et il va tenter de s'y poser en chef de file, en maître à penser du groupe dissident.

Il commence en affirmant sa fidélité à l'originalité de la démarche freudienne, si difficile selon lui à soutenir. ‘»’ ‘  Tel est l'effroi qui s'empare de l'homme à découvrir la figure de son pouvoir qu'il s'en détourne dans l'action même ’»(p.117). L'action analytique a perdu son sens, le discours analytique s’est détérioré. Le poids du groupe américain au sein de l’I.P.A. en est la cause. La psychanalyse en Amérique ne pouvait que dériver sous l'influence de facteurs propres à cette civilisation. D’abord ‘«’ ‘ l’anhistorisme’ ‘ 158 ’ ‘ où chacun s'accorde à reconnaître le trait majeur de la communication aux U.S.A. et qui à notre sens est aux antipodes de l'expérience analytique ’» (p.120). Ensuite ‘«’ ‘  une forme mentale très autochtone’ ‘ 159 ’ ‘ qui sous le nom de béhaviorisme, domine tellement la notion psychologique en Amérique qu'il est clair qu'elle a désormais tout à fait coiffé dans la psychanalyse l'inspiration freudienne ’»(p.121) . Enfin ‘«’ ‘  il apparaît en tout cas de façon incontestable que la conception de la psychanalyse s’y est infléchie vers l'adaptation de l'individu à l'entourage social, la recherche des patterns de la conduite et toute l'objectivation impliquée dans la notion des human relations, et c'est bien une position d'exclusion privilégiée par rapport à l'objet humain qui s'indique dans le terme, né sur place, de human engineering. C'est donc à la distance nécessaire à soutenir une pareille position qu'on peut attribuer l'éclipse dans la psychanalyse, des termes les plus vivants de son expérience, l'inconscient, la sexualité dont il semble que bientôt la mention même doive s'effacer ’».

Quelques mots de commentaire. Ce que Jacques Lacan dit de la pensée américaine a du vrai mais reste partial et surtout est tout à fait injuste appliqué au développement de la théorie psychanalytique aux Etats-Unis. Qu'il y ait eu chez certains psychanalystes se voulant matérialistes, des signes d’intérêt pour les recherches béhavioristes, n’a rien de rédhibitoire, mais c'est pratiquer l'amalgame que de réduire les développements de la psychanalyse américaine, même quand elle a le malheur d'utiliser le mot adaptation, à un ‘«’ ‘ human engineering ’». On en cherchera vainement la trace chez Hartmann, Kris ou Loewenstein. L'argumentation de Lacan ne se justifie que de la référence à un article de J. Masserman, qu'il juge consacré, puisque accueilli dans le ‘«’ ‘ Journal officiel ’» 160 . Ce monument de naïveté, nous dit-il, ne mériterait pas tant de soins (il lui consacre trois pages tout de même) s'il n'était le fait d’un psychanalyste, ‘«’ ‘ ou plutôt de quelqu'un qui y raccorde comme par hasard tout ce qui se produit dans une certaine tendance de la psychanalyse au titre de théorie de l'ego ou de technique d'analyse de défenses, de plus opposé à l'expérience freudienne ’» (p.153). On relèvera le ‘«’ ‘ ou plutôt ’» qui entretient le flou sur la position réelle de Masserman dont ne sait pas s’il est psychanalyste ou pas, et au nom de qui il parle. Dans la troisième partie du rapport Jacques Lacan s'attaque aussi à Erikson, présenté comme ce psychologue du moi bredouillant l'anglais au point de ne pas différencier ‘«’ ‘ need for love ’» et ‘«’ ‘ demand for love ’» 161 .

D’ailleurs si dans le rapport de Rome le ton est très polémique, dans le séminaire, même époque, autre cadre 162 , J. Lacan est plus compréhensif à l’égard de l’Ego psychologie. S'il tient sa position sur le moi : ‘«’ ‘ le moi est structuré exactement comme un symptôme. C'est le symptôme humain par excellence, c'est la maladie mentale de l'homme ’» (p.23), il n’est pas si tranchant avec ‘«’ ‘ le triumvirat qui fonctionne à New York, Hartmann Lowenstein et Kris ’». « Dans le Psychoanalytic Quaterly de 1951, vous trouverez trois articles de Hartmann Lowenstein et Kris sur ce sujet (ce qu'a voulu dire Freud dans sa dernière théorie de l'ego) qui méritent d'être lus. On ne peut pas dire qu'ils aboutissent à une formulation pleinement satisfaisante, mais il cherchent dans ce sens, et posent des principes théoriques qui comportent des applications techniques très importantes, qui selon eux n'avaient pas été aperçues » (p.32).

Dans le même séminaire, évoquant Anna Freud, J. Lacan considère qu’‘»’ ‘ il y a des paragraphes dans le livre d'Anna Freud, ’ ‘«’ ‘ Le moi et les mécanismes de défenses »’ ‘ 163 ’ ‘, où l’on a le sentiment, si on passe sur le langage parfois déconcertant par son caractère chosiste, qu'elle parle du moi dans le style de compréhension que nous essayons de maintenir ici. ’» Et, suprême compliment, ‘«’ ‘  si nous considérons son livre comme une description moraliste, alors elle parle incontestablement du moi comme du siège d'un certain nombre de passions, dans un style qui n'est pas indigne de ce que La Rochefoucauld peut signaler des ruses inlassables de l'amour-propre ’» (p.79).

Critiquant le projet de synthèse de l'Ego psychologie, Jacques Lacan ne pouvait éviter de se prononcer sur la tentative voisine de ‘«’ ‘ son ami ’» Daniel Lagache qui venait de publier un opuscule célèbre déjà sur ‘«’ ‘ L'unité de la psychologie ’». Il commence par protester de son amitié et de son accord avec lui sur la question des rapports de la psychanalyse avec la psychologie: ‘«’ ‘ je suis d'accord avec mon collègue Lagache pour affirmer l'unité du champ où se manifeste le phénomène psychologique ’»(‘«’ ‘ Disc. ’» p.141). Mais deux pages plus loin il attaque de nouveau un ‘«’ ‘ nouvel obscurantisme ’», ce ‘«’ ‘ retour aux croyances liées à ce que nous avons appelé le présupposé de la psychologie, au premier rang desquelles la prétendue fonction de synthèse du moi ’»(‘«’ ‘ Disc’. » p.143). Toute l’ambivalence de la position de Lacan est là, porteuse des conflits futurs, mais il hésite à rompre son concubinage. C'était bien assez d’entamer une guerre avec les Américains.

Une remarque pour en finir sur la nature des reproches qu’il adresse à la psychanalyse américaine Si c’était bien cette soi-disant dérive béhavioriste qu’il refusait, parce qu’elle déshumaniserait l'homme et qu’elle écarterait la sexualité, comment alors expliquer sa propre évolution ? Déjà dans ces textes on le voit lui-même se préparer à nier la sexualité, le corps et l'humanité même de l'homme. Et plus il s’éloignera de son débat avec l’ego-psychologie, plus il développera une conception mécaniste, désubjectivante et déshumanisante de la psychanalyse. Déjà ici quel but propose-t-il à la psychanalyse ? Qu’est donc ‘«’ ‘ cet appel du sujet au-delà du dire de son vide ? ’». Comme un maître zen 164 , pas moins, mais pas plus, Jacques Lacan nous propose de nous dépouiller de nos oripeaux, de nos illusions, dont le moi est le lieu structurel. 165

L’autre élément important dans cet article est l’accent mis sur le langage. C’est la partie la plus déterminante pour son évolution ultérieure. Déjà dans ‘«’ ‘ Variantes de la cure-type ’» (‘«’ ‘ Ecrits ’»1999) article demandé en 1953, il expliquait son intérêt pour le langage par l’influence de Pichon, ‘«’ ‘  auteur d'une oeuvre géniale dans la grammaire ’» qui aurait éveillé son orientation linguistique. 166 Seulement esquissées dans ‘«’ ‘ Variantes de la cure type ’», ces remarques sur le langage qui nous prend comme un destin, l’opposition entre parole vide et parole pleine (verbaliser, certes mais comment : jeu de mot sur les ‘«’ ‘ pandores ’»), vont être étoffées dans ‘«’ ‘ Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse ’». Page 13 : ‘»’ ‘  soyons catégoriques, il ne s'agit pas dans l'anamnèse psychanalytique de réalité, mais de vérité, parce que c'est l'effet d'une parole pleine de ré-ordonner les contingences passées en leur donnant le sens des nécessités à venir ’». La parole pleine c’est celle qui s’assume : ‘«’ ‘ c'est bien cette assomption par le sujet de son histoire en tant qu’elle est constituée par la parole adressée à l'autre, qui fait le fond de la nouvelle méthode à quoi Freud donne le nom de psychanalyse ’» (p. 134). Elle s’assume toute : ‘«’ ‘ l'inconscient est cette partie du discours concret en tant que trans-individuel qui fait défaut à la disposition du sujet pour rétablir la continuité de son discours conscient ’» (p. 136). Cependant par ce ‘«’ ‘ trans-individuel ’» ‘«’ ‘ concret ’», J. Lacan entend bien démarquer l'histoire du vécu. 167

L'homme est pris dans le langage : ‘«’ ‘  l'homme parle donc, mais c'est parce que le symbole le fait homme ’»(p.155), ‘»’ ‘  les symboles enveloppent en effet la vie de l'homme d'un réseau si total qu'ils conjoignent avant qu'il vienne au monde ceux qui vont l'engendrer ’ ‘«’ ‘ par l'os et par la chair », qu'ils apportent à sa naissance avec les dons des astres, sinon avec les dons des fées, le dessin de la destinée, qu'ils donnent les mots qui le feront fidèle ou renégat, la loi des actes qui le suivront jusque-là même où il n'est pas encore et au-delà de sa mort même, et que par eux sa fin trouve son sens dans le jugement dernier où le verbe absout son être ou le condamne » (page 158’). 168

On passera rapidement sur la trinité imaginaire symbolique et réel, qui synthétise ses positions sur le moi et sur le langage et sur le premier de ces schémas optiques qui eurent tant de succès : l’analyse vue dans le séminaire (p.312). comme une spirale enfermée entre deux miroirs.Renvoyé de o à o’, comment pourrait-on s’échapper ?

Mais de quoi s’agit-il dans la psychanalyse ? De se soigner, d’être plus libre ou de faire son éducation philosophique ? Selon J. Lacan ce qu’il y a de plus haut dans la psychanalyse, ce que n’ont pu reconnaître les promoteurs du Moi,  c’est qu’elle renoue avec ‘«’ ‘ la grande tradition dialectique ’»(‘«’ ‘ Discours ’», p.143). Entre souci et destin, la psychanalyse, englobe en les dépassant Hegel et Heidegger. ‘«’ ‘ De toutes celles qui se proposent dans le siècle, l’œuvre du psychanalyste est peut-être la plus haute par ce qu'elle y opère comme médiatrice entre l'homme du souci et le sujet du savoir absolu ’»(‘«’ ‘ Fonction et champ… ’»p.206). Dans l’article sur la Verneinung 169 , sorte de condensé de son premier séminaire, après sa critique habituelle de la psychologie du moi, il nous propose pour modèle la ‘«’ ‘ Phénoménologie de l'Esprit ’» de Hegel. Freud nous dit-il ‘«’ ‘  très en avance sur son époque’» n'anticipe peut-être pas ‘«’ ‘ les pensées de l'existence ’», mais est très influencé par les doctrines présocratiques, et en cela évidemment proche de Heidegger.

J.F. Revel avait raison de dire 170 que le Dr Lacan était victime du ‘«’ ‘coup de bambou ’» heideggérien. Ce rapport, dit J.F. Revel ‘«’ ‘  offre l'aspect d'un horrible mélange de hégélianisme péniblement digéré et de phénoménologisme heideggerisé haute pression, où les notions freudiennes ne subsistent plus qu'à l'état de simple prétexte à variations lourdement littéraires ’». Il se demande quel rapport il pouvait bien y avoir entre ces verbosités existentialistes et le fait de soigner des malades, et comment oser se réclamer de Freud dans un verbiage 171 qui est un parfait exemple de ce que Freud a toujours eu profondément en horreur. 172

Notes
157.

«Fonction et champ de la parole”, 1970, p. 111-208, est le texte du rapport de Rome. Le «Discours de Rome”, 2001, p. 133-164 est le texte de l’allocution prononcée pour l’introduire. La pagination donnée ici correspond à la première édition de poche des «Ecrits” (1970) pour « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse”, pour « L’introduction et la réponse au commentaire de Jean Hyppolite sur la « Verneinung de Freud”, ainsi que pour « Variantes de la cure type”, à celle des « Autres écrits” (2001) pour le « Dicours de Rome”, et à l’édition du Seuil pour le Séminaire I « Les écrits techniques de Freud”.

158.

Dans ce reproche d’ » anhistorisme », nous croyons reconnaître la vieille critique des contre-révolutionnaires à l'égard de cette jeune nation cosmopolite et sans tradition.

159.

Que le béhaviorisme soit autochtone certes, mais ce réductionnisme n'est pas si spécifique à l’Amérique, car enfin s'il y avait Watson aux Etats-Unis, il y avait Pavlov en URSS.

160.

Le » Journal officiel » qui s'est ainsi compromis est l’organe de l’I.P.A., l’ » International Journal of Psychoanalysis », dans son numéro 1-2 de 1944. L’article de Massermann porte sur « Language, behavior, and dynamic psychiatry » (p.1-8).

161.

Ce reproche sarcastique s'insère dans un développement où Jacques Lacan vient de nous faire une fois de plus la démonstration de son immense culture se référant au « dhavni » de la tradition hindoue d'après une obscure revue anglaise de Bénarès. Tout l'article vous accable d’une accumulation de références linguistiques, scientifiques, religieuses. Un seul exemple : l’article portant sur le langage, J. Lacan semble réserver l’interprétation du rêve aux compétents rhéteurs maîtrisant :"ellipse et pléonasme, hyperbate et syllepse,(…),métaphore, catachrèse, antonomase, allégorie, métonymie et synecdoque »(p.146). Au fond le reproche le plus grave qu’il puisse adresser à ses adversaires sera toujours de manquer de culture.

162.

J. Lacan est toujours beaucoup plus polémique dans ses écrits. Dans le commentaire sur la Verneinung, né du séminaire, à propos de l’homme aux cervelles fraîches de Kris, il évoque le « triumvirat qui a pris en charge de donner au new deal de la psychologie de l’ego son statut en quelque sorte officiel ».

163.

Plus loin il dit que, «  beaucoup des problèmes abordés ici figurent dans ce livre, et c'est la plume en main qu'il faut le lire, car il a la valeur d'un legs, vraiment bien transmis, de la dernière élaboration de Freud à propos du moi ».

164.

Il se réclame lui même du zen pour défendre sa pratique des séances courtes, comparant la suspension de séance aux « surprises » -douches froides serait plus approprié- par lesquelles le maître tente de provoquer l'éveil chez son disciple. On trouve cette référence explicite à la fin du rapport de Rome («Fonction et..”p.197), et au tout début du premier séminaire : « le maître interrompt le silence par n'importe quoi, un sarcasme, un coup de pied. C'est ainsi que procède dans la recherche du sens un maître bouddhiste selon la technique zen. Il appartient aux élèves eux-mêmes de chercher la réponse à leurs propres questions »(p.7) On sait que les maîtres Zen pratiquent aussi le gros bâton. Remarquez que si il y a un pays occidental où la pratique du zen s’est bien développée c’est bien aux USA, sur la côte Ouest ; et c’est un disciple américain de Lacan qui a écrit un «  Lacan, maître zen ».

165.

S'étant dépouillé de son moi, le sage taoïste est comme un miroir : «  le Parfait use de son esprit comme d'un miroir, il ne reconduit pas les choses, ni ne va au devant d'elles, il y répond sans les retenir » ; « Quiet est l'esprit du saint, miroir du ciel et de la terre, qui reflète la multiplicité des choses ! » Tchouang-Tseu 7et 13.

166.

C’est à la page 359 que Lacan évoque son  « appel à une orientation linguistique, à une théorie scientifique du symbole ». Il annonce son intention d’y répondre par l'étude des nombres entiers, de la théorie des jeux, celle des ensembles et du bridge à quatre…

167.

Dans un développement où il opposera l'histoire au développement génétique, Jacques Lacan va trouver à évoquer en une page Bossuet (Jacques-Benigne), Toynbee(Arnold), Auguste Comte et Karl Marx, Retz, une émeute du faubourg St Antoine, le Parlement et la Cour, puis Münchhausen, saint Matthieu, la Nature et la Grâce...

168.

Discours de prédicateur. Et janséniste : l’homme naît pécheur et condamné. Il y a moins de fatalisme chez Bossuet : « Tout nous sert ou nous nuit infiniment : chaque moment de notre vie, chaque battement de notre pouls, chaque éclair de notre pensée a des suites éternelles ».

169.

Les discussions autour de la « Verneinung avec J. Hyppolite eurent lieu pendant le premier séminaire. Elles furent reprises dans deux articles « Introduction au commentaire de Jean Hippolyte sur la Verneinung de Freud »et»  Réponse au commentaire de Jean Hippolyte sur la Verneinung de Freud ».

170.

« Pourquoi des philosophes » (1957). Pour J.F. Revel, il ne fait aucun doute que le Dr Lacan possède l'esprit philosophique. Ce qu’il reproche à ses adversaires qu’il ne nomme pas, c’est leur inculture, leurs idées « macaroniques » et «proprement imbéciles».

171.

Nous ne résistons pas au méchant plaisir de citer le commentaire de J. F. Revel sur le style de J. Lacan. «  Puisque de langage il s'agit disons tout de go que la manière de s'exprimer du Dr Lacan nous paraît recouvrir un tissu de clichés pseudo-phénoménologiques, un ramassis de tout ce qu'il y a de plus éculé dans la verbosité existentialiste, et que chacune de ses phrases se ressent d'une aspiration forcenée au grand style, à la pointe, à l'inversion, au détour recherché,, à la formulation rare, à la tournure prétentieuse, mais n'aboutit qu'à une pesante préciosité, à un mallarméisme de banlieue et à un hermétisme pour femmes du monde fatiguées ».

172.

 Pour autant qu'on puisse en juger à travers les discussions cliniques du séminaire, on le découvre praticien très éclectique, et peu fidèle à son puritanisme théorique. Commentant un cas amené par Rosine Lefort, on l’entend bien prosaïquement en dire, comme n'importe lequel de ceux qu'il appellera les « dentistes », « qu'il ne semble pas qu'il y ait chez cet enfant de déficit ni de retard portant sur le système pyramidal, mais nous nous trouvons devant des manifestations de failles dans les fonctions de synthèse du moi au sens ou nous entendons le moi dans la théorie analytique ». Cela ressemble à de l’organo-dynamisme.C'est qu'on n’est plus là dans le ciel des idées, débattant de Maïmonide ou d’Angélus Silésius.