«Les Mots et les choses”

Venons-en donc à cette œuvre majeure, dont le succès fut phénoménal, ‘«’ ‘ Les mots et les choses ’», sous-titrée ‘«’ ‘ Une archéologie des sciences humaines »’, et dont les dernières lignes sont restés dans les mémoires :

‘«’ ‘  Une chose en tout cas est certaine : c'est que l'homme n'est pas le plus vieux problème ni le plus constant qui se soit posé au savoir humain. En prenant une chronologie relativement courte et un découpage géographique restreint - la culture européenne depuis le XVIe - on peut être sûr que l'homme y est une invention récente (…) l'effet d'un changement dans les dispositions fondamentales du savoir. L'homme est une invention dont l'archéologie de notre pensée montre aisément la date récente. Et peut-être la fin prochaine.Si ces dispositions venaient à disparaître comme elles sont apparues (…) alors on peut bien parier que l'homme s'effacerait, comme à la limite de la mer un visage de sable ’». Le succès du livre tint beaucoup, sinon seulement, à ces dernières lignes, qui rencontrèrent la fascination romantique si ordinaire pour le nihilisme, dit autrement la passion funèbre.