Unité de la Psychologie : 3- l’ » Impossible rencontre » entre Psychologie et Psychanalyse ? 440 .

Il nous faut bien revenir, parce que c’est sur l’existence, réelle ou inventée, d’une coupure entre psychanalyse et psychologie que les auteurs analysés dans la première partie de notre thèse, se sont appuyés, pour, du haut de la position de surplomb où les plaçait leur Science, disqualifier la psychologie comme idéologie (bourgeoise, etc..), il nous faut en revenir à cette soi-disant coupure. D’autant que cette coupure théorique a eu des effets corporatifs bien réels. Elle est passée dans le champ de la pratique, et réduit la clinique elle-même à la seule dimension psychanalytique. Ces psychologues sont-ils encore psychologues ? Sont-ils devenus psychanalystes ? A quoi doivent-ils se raccrocher pour sauver leur identité ?

La première question à se poser doit porter sur l’examen de cette coupure elle-même. Il faudrait commencer par se demander si le père fondateur de la psychanalyse, Freud lui-même, considérait que la découverte de la psychanalyse le coupait de la psychologie. La réponse, nous le verrons est négative. Dans un deuxième temps nous pourrions nous interroger sur les avatars de cette prétendue coupure dans la France de la deuxième moitié du siècle passé.

Notes
440.

Nous faisons référence à la thèse de Annick Ohayon, «L’impossible rencontre.Psychologie et psychanalyse en France. 1919-1969”. Paris, La Découverte, 1999