Une réalité confuse

  • S'agit-il de procéder à une orientation ?

On est alors confronté à un problème d'ajustement entre l'offre et la demande. Dans ce cas, telle formation exige des pré-requis plus ou moins explicites, définis et parfois négociés. Ils peuvent être :

  • d'ordre physique : une certaine force, dans le cas traité par l'auteur, lors d'un stage de vendeurs en jardinerie (Réf. CFPH/Ecully)
  • d'ordre cognitif : une logique, au travers de la maîtrise de certaines notions de calculs thermiques pour un stage d'assistants SAV (Réf. GAZ INDUSTRIE/Les Echets)
  • bien moins définis : se rapporter au caractère, à la personnalité, pour entrer dans une action de formation à la vente de longue durée (Réf. IFV ESC/Chambéry).

A défaut de ces pré-requis, d'un projet précis, on dirigera les sujets apprenants vers une phase de diagnostic, en groupe, ou individuellement, ou d'une façon personnalisée. L'intitulé de cette phase ne paraît pas essentiel. Ce qui compte le plus, c'est l'état d'esprit de départ. On se retrouvera, alors, dans une situation de détection, avec des attentes particulières vis-à-vis des outils d'entrée en formation. On s'intéres-sera, surtout, à des outils qui portent sur des qualités prédictives.

  • S'agit-il d'asseoir un parcours pédagogique ?

Quelle que soit la formation, le public présente une certaine hétérogénéité. Il faut compter avec elle, à la fois pour la détermination des objectifs à atteindre, et pour la construction du parcours propre à y parvenir.

Le souci formatif passe alors au premier plan.

  • Comment identifier et utiliser les appuis pour réactiver des procédures cognitives inutilisées depuis une longue période ?
  • Quels goûts personnels peuvent servir de leviers aux stratégies de transformation visées ?

En fait, il s'agit de concrétiser l'éducabilité du sujet apprenant. Les qualités attendues des outils de départ sont alors bien différentes des qualités prédictives nommées précédemment.

Il faut répondre à la question : "comment cette personne, celle-ci ou celle-là, peut-elle apprendre cela ?". On suppose donc un niveau d'avancée des connaissances psychologiques suffisant pour fournir les réponses. Comment apprend-on en général ? Comment analyser les stratégies individuelles ou personnelles dans ce cadre ? Comment les utiliser pour développer les connaissances ?

  • Ce distinguo est-il pertinent ?

Peut-on mêler ces fonctions (procéder à un choix ou tracer un parcours) et donc les outils utilisés ? Nous ne le pensons pas. Les difficultés lexicales en témoignent. Les définitions classiques extraites des dictionnaires désignent la personnalisation comme étant le fait de "rendre personnel", "l'adapter aux besoins de…", "donner une note personnelle".

Cet apport permet de faire avancer notre réflexion mais d'une manière insuffisante. Afin de rester dans le concret, nous approcherons la notion de personnalisation dans sa manifestation d'actes personnalisés et la stabiliserons dans le domaine de la formation continue.