Les nouveaux attributs du formateur en personnalisation

  • Les quatre points essentiels
    • la qualité d'être (la confiance que l'on inspire, le rayonnement, une certaine confiance en soi…)
    • la compétence dans la gestion de la relation humaine
    • la capacité de compréhension des problèmes et leurs enjeux
    • les qualités techniques (telle ou telle pratique, tel ou tel langage…).

On peut être étonné par cette énumération hiérarchisée dans laquelle la technique, pour importante qu'elle soit, est seconde.

Il convient également d'ajouter deux autres critères liés aux références et à "l'intuitu personae". Généralement, on parle, pour ce dernier critère, de "fit" et ce terme suggère aux participants de répondre à la question : "est-ce que je me sens bien avec ce formateur ?".

Certains noteront l'irrationalité et la subjectivité de ce point, qui paraissent essentielles à toute formation dite personnalisée. Pour revenir à la référence, nous évoquerons la notoriété, le niveau de formation, au travers de ce que nous ont dit les prescripteurs ou les anciens participants.

  • Les compétences induites

Qu'est-ce qui va constituer la compétence globale, la légitimité et la recommandation d'un formateur en matière de personnalisation ?

  • Avoir la légitimité de l'âge : il semble nécessaire d'avoir vécu 5 ou 10 ans minimum d'expérimentation dans le milieu de l'entreprise ou des organisations. Les matériaux utilisés –aussi bien techniques que relationnels-se constitueront ainsi comme fond de base d'expertise. A contrario, il paraît difficilement concevable qu'un jeune manager ou formateur puisse s'orienter sans ce "bagage-là" vers ce métier d'apprenance et d'accompagnement (cf prochain paragraphe).
  • Utiliser l'épaisseur de l'expérience : qu'il s'agisse, d'une part, de l'expérience organisationnelle avec la connaissance des problèmes au quotidien et, d'autre part, de l'expérience soit du management, soit de la relation d'aide dans l'entreprise (tutorat, maître d'apprentissage, accueil d'une nouvelle recrue…) qui permet au nouveau formateur, par exemple, de comprendre les problèmes, les freins, les résistances, les ruptures et les continuités…
  • Ne pas gommer le "back-ground" : il est la traduction du cheminement personnel. Un formateur en personnalisation établira des liens entre son vécu et celui de son coaché, par le truchement du questionnement, par exemple. En d'autres termes, il devra connaître ses propres limites, entériner ses choix de valeurs, et faire montre d'une remise en cause continuelle.
  • Accepter son histoire : le formateur se doit de se positionner conjointement au travers de sa propre histoire, ses expériences, ses doutes, et dans une perspective d'un chaînon universel qui renvoie aux grandes interrogations et aux mystères de l'apprenance.
  • Réenchanter l'acte d'apprendre : il est temps de comprendre que le monde qui nous incite à réussir, à faire, à avoir…. passe à côté de l'essentiel : une vision de l'être humain global et en devenir, dont la place est dans le chantier de la vie. L'histoire de notre cerveau nous apprend que nous participons de et à l'évolution, précisément en actualisant notre capacité d'apprendre. Apprendre, c'est changer, modifier, transformer, réorganiser, bifurquer vers un autre degré de complexité.