Formation proposée par l'approche de personnalisation

Le problème semble se poser en terme de durabilité de l'acte d'apprendre et non pas de l'efficacité, qui se laisse entraîner dans une course au rendement et à la performance.

Nous noterons trois raisons essentielles de placer le temps d'apprendre au centre de notre réflexion didactique et pédagogique :

En tant qu'êtres biologiques, sociaux et en recherche de sens (et de liberté, selon l'expression de Pierre KARLI), nous sommes souvent partagés entre trois logiques : celle du court terme (logique de régulation), celle du moyen terme (logique d'adaptation) et celle du long terme (logique d'évolution).

L'acte d'apprendre ne peut pas être "hors soi", ni "hors sol" ; il ne flotte pas entre deux exercices imposés par uns instruction extérieure. Il joue un rôle de facilitation du couplage "avant/après" et de recherche d'équilibre entre l'organisme vivant qui apprend et son contexte spatio-temporel.

Il convient d'élargir la problématique éducative en ouvrant le questionnement aux composantes de la situation d'apprenance :

Ces composantes se positionnent dans un double relation au centre (apprendre) : du centre à la périphérie, si le choix de la composante (le lieu, le moment, la démarche, l'objectif….) est celui de l'apprenant ; de la périphérie au centre, si la situation est imposée (le sujet, le moment, l'objectif, etc.) et l'acte d'apprendre captif.

Explication 41 :

Dans l'exemple ci-dessous, le moment de l'acte d'apprendre est imposé (flèche vers le centre) ; la stratégie est choisie par l'apprenant (flèche du centre vers la périphérie) dans une démarche heuristique, d'exploration et de découverte.

A l'image du coaching 42 , cette formation doit permettre au formateur en devenir de s'ouvrir à la déontologie de la démarche de personnalisation, c'est-à-dire à des principes de fonctionnement opérationnels dans l'entreprise et des règles qui en découlent.

La déontologie ne vient pas se caler par dessus une pratique mais elle en découle. On décide de ne pas faire telle ou telle chose parce que l'on sait que cela va provoquer tel effet indésirable dans le corps de la formation ; ou, à contrario, l'on adopte telle attitude parce que l'on sait qu'elle est porteuse de durabilité, de rigueur, et constitue un facteur d'émergence.

Ces règles, qui participent de la déontologie du métier de personnalisation, sont progressivement intériorisées par les participants, ces derniers devenant ainsi porteurs de ladite déontologie.

Nous distinguerons trois orientations :

Notes
40.

TROCME-FABRE H. op. cité.

41.

TROCME-FABRE H. Figure extraite de op. cité. p.109.

42.

LENHARDT Vincent – "Les responsables porteurs de sens" – Editions INSEP - p.16 (1996)