L'impact des interactions sociales

La notion centrale de la théorie du conflit socio-cognitif est que l'inscription dans une interaction sociale d'un conflit cognitif accroît la probabilité que ce conflit conduise à une transformation de la structure d'accueil en question. En d'autres termes, l'interaction sociale favoriserait globalement l'apprentissage. Cependant, il n'y aura apprentissage que si, effectivement, la conception initiale est transformée en une conception nouvelle, davantage compatible avec l'information perturbante.

Les avantages liés à cet interaction sociale sont les suivants :

• La situation d'interaction socio-cognitive est de nature à favoriser une décentration du sujet par rapport à son propre point de vue initial. Parce qu'il y a interaction avec autrui, le sujet peut moins facilement esquiver les éléments incompatibles avec son point de vue initial.
• L'interaction socio-cognitive est également plus riche en informations permettant au sujet de s'engager dans un travail cognitif interne de recomposition de son point de vue initial. Il serait donc plus armé pour assumer le conflit cognitif.
• Le fait que l'enjeu cognitif de la résolution du conflit se double d'un enjeu social ou relationnel (dans le cadre de la personnalisation) accroît la nécessité subjective de son dépassement. Il convient à la fois de rétablir un équilibre cognitif, mais aussi de restaurer une relation sociale momentanément perturbée. En conséquence, le sujet apprenant paraît stimulé à s'engager dans un travail cognitif qui lui permettra de résoudre le conflit.