L'IMPORTANCE DE LA RECONNAISSANCE DE L'ACTIVITE

Il semble que les conditions d'exercice hebdomadaires des référents ne permettent pas une prise de distance suffisante à leur activité, compte tenu du remodelage permanent des nouveaux contextes, même dans le domaine carcéral (ce milieu reflète, à l'identique, les contradictions et les tendances de la société civile). C'est ainsi que nous étions tenus régulièrement au courant des faits et des gestes du détenu (de ses humeurs aussi…). Ce qui nous a le plus étonnés –dans le travail entre référents internes et externes- c'est la capacité à définir des perspectives opérationnelles qui s'incarnent dans des styles inventifs.

Pour illustration : le relais le jour de la sortie du détenu a pris des formes diverses : accompagnement du détenu par les deux référents lors de sa première matinée à l'extérieur, installation de l'ex-détenu dans un foyer, présence dès le lendemain du référent sur le lieu de travail…

Nous nous sommes contraints à armer les référents sur l'écoute et la communication (pour asseoir le dispositif et assurer sa légitimité vis-à-vis du financeur) tout en restant conscients du fait que l'activité mobilisée par eux était permanente importante en volume (… pour des volontaires et bénévoles).

Nous avons également mis un point d'honneur à faire circuler l'information et à faire ce qui a avait été annoncé tout en prenant soin de respecter les règles et les non-dits du milieu fermé.

Décryptage du cas n°3 = interlocuteurs multiples
Décryptage du cas n°3 = interlocuteurs multiples