Les facettes de l'accompagnement individuel et collectif

Différencier les lignes de partage entre le coaching et la personnalisation et comprendre leurs spécificités, cela donne un regard nouveau sur la pratique du formateur. La typologie précédente révèle :

• Le coaching (pôle individu/pôle centration sur la personne ) apporte une réponse sous un double éclairage :
• • une intervention pédagogique non directive
  • un processus spécifique qui reste à installer, à partir d'un contexte et d'une technique.

En effet, c'est au travers d'une maïeutique (avec son lot de bonnes questions) et d'un enchaînement de questions qu'il y aura une stimulation de la perception et de la responsabilisation du sujet-apprenant. Le choix du coaching –au-delà de la volonté du décideur- s'exercera sur la centration de la personne, pour parvenir à la propulser au-delà de ses propres limites.

• La formation "appuis personnalisés" (pôle individu/pôle centration sur la méthode ) est riche en découvertes :
• • Une intervention pédagogique semi-directive, avec une préparation sur mesure (en amont) et un soutien permanent (en parallèle) ;
  • Un processus spécifique avec une technique -le recadrage- un parcours structuré tenant compte de la réalité du contexte.

Le choix de la formation "appuis personnalisés" exige une centration sur la méthode dont la visée reposerait sur l'acquisition de compétences à long terme.

On aurait tort, cependant, de réduire cette différence au seul fait de la durée, à l'avantage de la formation "appuis personnalisés". La longueur d'avance, dévolue à cette dernière, fait partie d'une trouvaille relative aux capacités de perception et d'action. Elle vient valoriser le matériaux que représente l'échange, l'échange quasi-permanent, que va revêtir l'avant, le pendant et l'à côté de l'intervention.

Selon Hélène TROCME-FABRE ⁵⁵ , "aucun organisme vivant n'étant capable de survivre lorsqu'il est isolé d'un milieu physique ou social, nous nous sommes construits dans et par l'interaction avec notre environnement…Elle peut se traduire par une boucle. Le schéma proposé par F. VALERA ⁵⁶ souligne un élément essentiel, à savoir la circularité de la boucle qui relie nos activités motrices et nos activités sensorielles.

Les actions motrices ont des conséquences sensorielles,

et les actions sensorielles ont des conséquences motrices.

C'est dans l'interdépendance de ces deux processus cognitifs (perception-action), que la connaissance s'enracine. Pour F. VALERA, ce couplage est également un lieu d'encrage de l'imaginaire et, bien sûr, de la mémoire et de l'apprentissage.

Ce schéma fait partie d'un schéma beaucoup plus complexe. Il pose aux enseignants le problème de l'équilibre de la boucle "perception/action" dans les activités demandées aux apprenants…"