1.1 Qu’entendons-nous par ‘représentations’ ?

Le Petit Robert (3ème Edition, 1993) donne du terme ‘représentation’ la définition suivante :

‘« REPRESENTATION : DIDACT. le fait de représenter par le langage → description, évocation, PSYCHOL. Processus par lequel une image est présentée aux sens. La perception, représentation d’un objet par le moyen d’une impression. Les représentations que nous avons du monde existant. « On est accessible à la crainte dans la mesure où la représentation du mal futur est intense » (Ribot) → évocation ». ’

Ce qui apparaît dans cette définition, au niveau didactique et psychologique, c’est que la représentation est liée à un effort d’abstraction que fait l’individu pour faire sens au monde environnant. Un article paru dans Apprendre (n°98, p.32),nous précise un peu mieux cette notion, tout en montrant l’intérêt capital qu’elle revêt dans notre domaine :

‘« Les représentations… jouent un rôle essentiel dans les théories cognitives: elles sont le lien symbolique entre l’environnement extérieur et notre monde mental. Lorsque nous encodons notre expérience du monde, nous construisons des représentations qui vont jouer un rôle essentiel dans notre compréhension et dans nos apprentissages ultérieurs ».’

Plus simplement, « les représentations, c’est ce que chacun sait, pense, croit, rêve à propos de quelque chose » (Partoune, 1999). Dans cette étude, nous avons l’intention de mettre l’accent sur la ‘métacognition’, c’est-à-dire ce que les apprenants et les enseignants pensent et croient à propos des langues et de l’apprentissage des langues, plutôt que du ‘savoir’ en tant que tel.