3.1 Représentations sur l’anglais et l’apprentissage de l’anglais

Ces représentations concernent les différences dans la façon dont les apprenants regardent l’apprentissage de l’anglais. L’attitude des apprenants peut être très positive, pour plusieurs raisons (motivation professionnelle, culturelle, etc.) ou plutôt négative, lorsqu’ils ont le sentiment d’une chose qui leur est imposée, et qu’ils doivent faire.

Ainsi, en précisant pourquoi ils continueraient leur apprentissage de l’anglais, les apprenants, dans les deux groupes, avaient une représentation qui était majoritairement pragmatique : « c’est une langue universelle », ou encore : c’est « utile » pour communiquer ou pour travailler. Mais l’anglais, dans le groupe 1, ne figure que dans 3 réponses sur 12 (25%), contre 14 réponses sur 17 (82.4%) dans le groupe 4. Nous voyons apparaître des différences entre les représentations de l’apprentissage de l’anglais, perçu comme une ‘contrainte’ :« l’anglais (indispensable malheureusement langue universelle) » ; « anglais par nécessité », et les représentations d’autres langues, par exemple : « japonais pour découvrir une nouvelle langue, écriture… » ; « espagnol, j’habite à côté » ; « allemand et espagnol, langues que j’apprécie particulièrement » ; « espagnol pour le bonus » ; « japonais par passion » ; « le russe pour mieux connaître la culture du pays ». Ces représentations peuvent ainsi influer sur leur motivation de façon positive ou négative.

Si vous aviez le choix, poursuivriez-vous des études de langues ?
Groupe 1 (niveau B2-C1)  Groupe 4 (niveau B1-B2)
d’accord pas d’accord  d’accord pas d’accord
6/12 (50%) 6/12 (50%) 16/17 (94.1%) 1/17 (5.9%)

Notons également le décalage entre le nombre d’apprenants souhaitant poursuivre leurs études en langues, qui est plus important dans le groupe de niveau inférieur. Bien que les raisons d’une telle différence soient difficiles à cerner, et mériteraient d’être explicitées par les apprenants, nous posons l’hypothèse qu’elles pourraient être en partie liées au fait que les apprenants du premier groupe ont déjà le niveau requis en Anglais pour avoir leur diplôme d’ingénieur (B2), et en partie au fait, également, qu’ils se sentent plus confiants en eux-mêmes, et plus autonomes. La réponse « (non) je continuerais tout seul », illustre parfaitement cela.

En outre, en réponse à la question : « selon vous qu’est-ce qui vous a paru utile pour l’apprentissage des langues dans vos cours cette année? », nous pouvons noter, une nouvelle fois, que les apprenants de Groupe 1 (niveau B2-C1 CECRL), ont des représentations à la fois très pragmatiques et positives concernant l’étude de la langue anglaise. Les cours doivent être « … en relation avec nos études et notre futur travail ». Ainsi, tout ce qui a un rapport avec le côté professionnel (CV, lettres de motivation, etc.) est valorisé, et semble constituer une source importante de motivation.

Nous constatons que ces représentations contrastent, parfois, avec celles exprimées par le groupe de niveau inférieur. En ce qui concerne le groupe 4 (niveau B1-B2 CECRL), deux réponses indiquent qu’ils ont une représentation de l’anglais comme étant quelque chose qui leur est imposée : ils sont poussés à la ‘bonne pratique’ par contrainte : « cours ciblés sur le dialogue, ce qui nous aide à nous améliorer et qui nous oblige à pratiquer » ; « le fait de travailler en petit groupe est un avantage, ainsi tout le monde est obligé de participer ». Ici, le locus de contrôle (cf. la discussion en chapitre 2.2), a changé, ces apprenants exprimant un ‘besoin’ de pression extérieure pour se motiver.