3.2.2 Les activités faites en cours

Cinq réponses sur dix-sept (29.4%), témoignent du fait qu’une partie significative des apprenants du groupe 4 n’ont pas perçu l’intérêt de certains exercices faits en cours : « jeux stupides qui ne servent à rien » ou considèrent qu’ils ont passé trop de temps sur « des exercices moins importants ». Ces réponses semblent indiquer l’existence d’un lien entre la nature ‘sérieuse’ d’une activité, la notion de ‘vrai’ travail, et le sentiment d’avoir progressé. Ce genre de représentation peut être liée à un style d’apprentissage très analytique, conforme à l’analyse faite par Kinsella & Sherak 27 (in Reid, 1998, p.92) :

‘« Les apprenants fortement analytiques peuvent considérer que du temps d’apprentissage précieux a été gaspillé sur des tâches faites en groupes, qui paraissent être des jeux inutiles. Ces apprenants linéaires et ‘hautement structurés’ vont certainement s’énerver également lors de séances de brainstorming ou de discussion de problèmes, qui pourraient à première vue sembler manquer de structure et d’objectifs clairs, et qui ne paraissent pas avoir de rapport au programme ».’

En outre, toute la complexité de l’enseignement réside dans le fait qu’il y aura, bien évidemment, toujours des représentations ‘conflictuelles’ à gérer au sein d’un même groupe : notons, par exemple, que 50% des apprenants de groupe 1 ont cité les présentations orales parmi les aspects les plus utiles pour leur apprentissage, tandis qu’un apprenant n’a pas apprécié de « faire des présentations orales (trop nombreuses) le premier semestre ».

Notes
27.

“Strongly analytic learners may feel that valuable instructional time has been squandered on group tasks that appear to be pointless “games.” These linear and highly structured learners are also sure to become flustered in seemingly unstructured brainstorming or trouble-shooting sessions that lack a readily apparent direction or connection to the course curriculum”.