3.4 Représentations sur l’erreur et le travail en groupe

L’enseignant devrait corriger chaque faute commise en cours : 
D’accord Pas D’accord Partagé
Groupe 1 (niveau B2-C1)  6/12 (50%) 6/12 (50%)
Groupe 4 (niveau B1-B2) 10/17 (58.8%) 7/17 (41.2%)
Enseignants 7 (100%)    

En justifiant leur réponse à cette question, nous constatons que les apprenants se font des représentations sur le statut de l’erreur, du genre : seules « les fautes inacceptables, évidemment » (groupe 1), doivent être corrigées, ce qui indique une représentation hiérarchique de l’erreur. Et, presque la moitié (8/17 : 47.1%), des apprenants du groupe 4 y font également référence, par exemple : « tout dépend de la faute ». De plus, nous trouvons des représentations sur le moment propice pour la correction ; « mais il ne doit pas les corriger sur le moment »,  ainsi que les moyens ‘acceptables’ pour le faire :« si ce n’est pas trop laborieux », voire : « corriger les plus grosses mais ne pas interrompre à tout moment ».

Ceci semble indiquer une prise de conscience relativement élevée chez les apprenants des deux groupes, en faveur d’une perspective communicative, caractérisée par la représentation suivante : « l’important est de se faire comprendre ». Cependant, nous constatons que 5 représentations sur 17 (29.4%), des apprenants du groupe 4, s’opposent à cette dernière, privilégient la correction de l’erreur, et préfèrent une focalisation sur la forme, comme moyen d’avancer dans la langue : « il vaut mieux être tout de suite repris pour ne pas refaire la faute » ; « It’s the only way to improve » ;  « pour ne pas reproduire toujours les mêmes fautes » ; « sinon on ne sait pas où sont nos erreurs ! » ; « surtout les fautes imposantes pour que l’on progresse ». Ces réponses sont en opposition directe à celles données par l’équipe enseignante, qui est unanimement contre « corriger chaque faute », considérant que cela « va finir par exaspérer l’étudiant et le bloquer ».